PORCUPINE TREE : Un délice
pour les oreilles!4 février 2007 -
Porcupine Tree est actuellement le groupe de l’heure dans
l’univers des musiques « progressives » et pour cause. Cette
formation Britannique est d’abord et avant tout l’affaire de
Steven Wilson ( 3 Nov.1967 ), personnage assez spécial dont la
renommé n’est plus à faire.
Le tout débute en 1987 par une histoire assez
farfelue lorsque Steven Wilson qui à l’époque travaillait sur un
projet de production ayant pour but de faire connaître de jeunes
groupes de la relève progressive, mit sur pied un groupe du nom de Porcupine Tree (PT) auquel il inventa un passé fictif de même
qu’une discographie virtuelle dans le but de rigoler et de créer
la confusion. Cependant la musique qu’il composait était bien
réelle et, le milieu underground fut rapidement conscient du
potentiel de notre jeune prodige. C’est ainsi que de fil en
aiguille « On the Sunday of Life » le premier album des P.T.
parut.
On reconnaît déjà le coté novateur et marginal
de Steven Wilson qui nous présente ici un rock psychédélique
nuancé parsemé de multiples influences techno, expérimentales et
même dance, ou des pièces de 2 à 3 minutes se mêlent à d’autres de
7 à 10 minutes.
Entre autre, la longue pièce de 10 minutes «
Radioactive Toy » se démarque et figure encore à ce jour sur la
liste des pièces jouées en concert. Par la suite P.T. sortira «
Voyage 34 », un projet traitant d’une expérience scientifique sur
le LSD. Pièces atmosphériques avec de longs développements sont au
menu et la qualité du matériel est indéniable.
En 1993, c’est au tour de « Up the Downstair »,
d’attirer l’attention. Cet œuvre a été considérée par la revue
Melody Maker comme une des
meilleures parution de l’année et marque aussi la première
collaboration de Richard Barbieri (Ex Japan) aux claviers de même
que Colin Edwin à la basse .Ces derniers deviendront dès la
prochaine sortie, avec Chris Maitland (batterie) , membres à part
entière des P.T..Mes préférées sur cet album : « Always Never » «
Up the Downstair » et « Fadeaway ».
« The Sky Moves Sideways » en 1995 marque un
repaire important dans la carrière de P.T. qui est maintenant un
vrai groupe bien qu’indéniablement, Monsieur Wilson demeure sans
contredit l’âme et le génie de la formation . Nous avons affaire
ici, à l’œuvre la plus progressive de la carrière de P.T.. Notez
bien que Steven Wilson ne digère pas du tout de faire apposer à sa
musique l’étiquette de » progressive ». Il prétend plutôt faire du
rock psychédélique. De même, les comparaisons de plus en plus
fréquente avec Pink Floyd semblent l’irriter profondément. Malgré
tout, suite à cette parution, les prestations se multiplient et
une tournée avec Marillion apportera une grande visibilité mettant
ainsi enfin P.T.sur la mappe. Mes préférées sur cet album : « The
sky moves sideways pt. I et II » et « The moon touched your
shoulders ».
Par la suite se succèderont en 1996 et 1997
l’album studio « Signify » et le mémorable live « Coma Divine ».
Beaucoup moins progressif mais plus rock à tendance psychédélique,
»Signify » marque une coupure assez franche avec le précédent. Les
pièces « Waiting » et » DarkMatter » sont à retenir. Pour ce qui
est de « Coma Divine »,il constitue un « must » autant pour
l’excellente sélection des pièces que pour la prestation en
elle-même sans oublier bien sur la qualité
d’enregistrement sublime pour un live. « Stupid Dream » et « Lightbulb Sun
», nous
sommes en 1999 et 2000.
Autre virage important pour Steven Wilson
et sa troupe car c’est maintenant une saveur pop-rock qui se
dégage de ces deux chef-d’œuvre . Mélodies accrocheuses, effets
sonores recherchés ,harmonies vocales superbes, alternances
électrique- acoustique, tout y est .On peut ainsi dire que peu
importe les avenues explorés par les P.T., l’excellence ,la
qualité et l’originalité sont toujours au rendez-vous. Mes
préférées sur ces albums :Tout en entier!!!
« In Absentia » 2002, correspond avec l’arrivé
du nouveau batteur Gavin Harisson . Le son est nettement plus
rock, plus pesant, conséquence entre autre d’une rythmique omni
présente. Par contre certaines pièces constituent de petites
merveilles de ballades planantes comme seul P.T. peut le faire(
Ecoutez les harmonies vocales de « Heartattack in a layby »). A
retenir : « Blackest Eyes » « heartattack in a layby » « Trains »
et « Strip the soul ».
Le dernier en date est représenté par «
Deadwings » paru en 2005 . De facture assez rock lui aussi,
certains passages évoquent même Led Zeppelin dans mon esprit («
Shallow »). Cepandant, se retrouve aussi sur cet album une des
plus belles ballades atmosphériques des P.T. et je parle bien sur
de « Lazarus » avec l’inspiration divine de Richard Barbieri au
piano. La longue pièce « Arriving somewhere but not here » s’avère
aussi un moment intense de l’album. A noter la présence sur cet
album de deux invités de marque : il s’agit de Mikael Akerfeldt(Opeth)
et Adrian Belew(King Crimson) tous deux aux guitares et vocal.
Il n’est pas exagéré de dire que Steven Wilson
et Porcupine Tree représente présentement le phénomène musical
suscitant le plus d intérêt de la part de tout audiophile averti.
Peu importe l’étiquette qu’on leur donne, il n’en demeure pas
moins que le résultat final est en bout de ligne une musique
ORIGINALE, INTELLIGENTE, AUDACIEUSE, RAFFINÉE, MÉLODIQUE et
PLANANTE qui compte parmi ses ingrédients des effets sonores
recherchés, de merveilleuses harmonies vocales, des alternances
acoustique-électrique déroutantes, des nappes de
synthé majestueuses et une guitare tantôt Gilmourienne tantôt
mordante., le tout, enrobé d’une qualité d’enregistrement hors
pair.
Il n’est pas étonnant de retrouver le nom de
Monsieur Wilson associé à divers autres projets, que ce soit en
tant que musicien ,conseiller, producteur ou arrangeur. C’est
ainsi que les noms de Blackfield, No Man,, Opeth, Paatos, O.S.I.,
Fish, et Bass Communion, figurent au C.V. de Steven Wilson.
Pour ma part j’ai déjà vu les P.T. en spectacle
à trois occasions et à chacune des fois, la surprise était de
taille. C’est une expérience que je recommande fortement à tout
amateur.
Pour satisfaire votre intérêt, un DVD intitulé «
Arriving somewhere… » vient de paraître il y a quelques mois et
représente assez fidèlement une excellente prestation offerte en
Octobre 2005.
Lien internet :
http://www.porcupinetree.com/
Richard Baebieri : claviers |
Colin Edwin : Basse |
Gavin Harissson : Batteries |
Réjean Charbonneau
La Filiere Progressive