WOW! Il y a longtemps que je n’ai pas été victime de la sorte d’un coup de foudre instantané.  Ce « Leaving Eden » m’a vraiment séduit indéniablement et ce, dès les premières mesures.  Ce pouvoir de séduction s’exerce ainsi tout au long de l’album de façon plutôt discrète comme si nous étions hypnotisés par la musique de sorte que dès le disque terminé, notre réflexe premier est de le faire recommencer …encore et encore.

ANTIMATTER est une formation de Rock Progressif Ambiant et Atmosphérique qui provient d’Angleterre.  C’est en fait le projet de Duncan Patterson (Ex Anathema) et de Michael Moss qui se partagent la composition en plus d’œuvrer à tour de rôle aux claviers, guitares et basses.  Plusieurs artistes invités se joignent à eux tout au long des albums.  Les voix sont assurées par nos deux compères bien que certaines voix féminines, gracieuseté de diverses chanteuses, se retrouvent sur une bonne part des trois premiers albums.  À noter que toute ressemblance avec Anathema n’est évidemment pas une pure coïncidence car il y a parfois non seulement un mais deux musiciens d’Anathema dans cette formation.  Cependant, mettons les choses à leur place tout de suite, la musique d’ANTIMATTER est beaucoup plus douce et émotive que celle d’Anathema.  C’est une musique influencée des années 70 et de Pink Floyd .

La prédominance des guitares majoritairement acoustique souvent jouées en arpège et des claviers, piano en tête caractérisent la musique d’ANTIMATTER. À tout cela s’ajoute assez régulièrement un violon ou violoncelle sublime et que dire de la voix mélancolique et émotive de Michael Moss qui selon moi devient l’atout principal de ce dernier CD.  Avec tout ça, vous l’aurez bien compris, nous sommes bien loin d’un Prog-Métal et toute allusion à Anathema se veut uniquement référentiel.

Fait à noter, pour ce dernier CD (Leaving Eden), que Michael Moss est maintenant seul aux commandes étant donné le départ de Duncan Patterson pour d’autres projets.  Sans rien enlever aux autres œuvres d’ANTIMATTER qui sont toutes en soi de véritables réussites, je dois avouer que personnellement je préfère « LEAVING EDEN ».  Alors que plusieurs croyaient que Patterson était de loin l’âme pensante d’ANTIMATTER, surprise! voilà que Michael Moss s’est vraiment surpassé.

Les mélodies sont irrésistibles et la prestation vocale empreinte d’émotion et de sensibilité avec ses jeux d’écho subtils est à couper le souffle. Une petite note sur la pochette du disque se lit comme suit : « The saddest band of the world » et l’illustration nous montre bien une image de scanner cérébral d’une personne en souffrance.  Les propos tenus ici sont, vous l’aurez deviné assez sombres.  Le dénominateur commun de toutes ces belles pièces est en fait le thème de la perte.  Perte des choses qui nous sécurisent comme la perte de l’amour, de l’amitié, de la confiance et de liberté. 

Bien que ce chef-d’œuvre soit paru en 2007, je l’ai découvert en 2008 et comme surprise ce sera difficile à surpasser. Très, mais très fortement recommandé. Ceux qui aiment bien Pink Floyd, Anathema et même Porcupine Tree, faites l’essaie de « Leaving Eden ».  ATTENTION, DANGER DE RESTER ACCROCHÉ SUR CE DISQUE ! mais heureusement le danger décroît avec l’usage.