lundi 26 janvier 2009

Chronique DVD

Deep Purple : Around the World Live
Une belle sélection

Décidément, la mode est au coffret. Après la série sans fin de Genesis, voici que Deep Purple, un autre géant du rock, met sur le marché le coffret Around the World Live.

Présenté dans un format livre d’excellente facture, le coffret contient quatre disques dont trois consacrés à des spectacles alors que le quatrième propose un documentaire. Les trois spectacles ont été enregistrés en 1995, 1999 et 2002, respectivement à Bombay – Inde, Melbourne – Australie et Birmingham – Angleterre. En supplément, le premier disque offre des extraits d’un spectacle enregistré à Séoul – Corée du Sud en 1995. Le coffret contient également un livret d’une trentaine de pages abondamment illustré et qui raconte les à-côtés des spectacles.

Trois spectacles, trois différentes années, voilà qui est un excellent point de départ. Cependant, il faut tout de suite préciser que deux des concerts ont déjà été offerts en DVD. Il s’agit des spectacles de Bombay et de Melbourne. De plus, une bonne partie du documentaire a été publiée avec le DVD Machine Head en 2002. Plusieurs fans pourraient donc être déçus s’ils se procurent ce coffret sans prendre le temps d’en examiner le contenu. Toutefois, le spectacle enregistré à Birmingham est une nouveauté et il peut pratiquement justifier à lui seul l’achat de ce coffret par la qualité de son enregistrement. De plus, il souligne un évènement important dans l’histoire du groupe : le départ de John Lord. En effet, quelques mois plus tôt, Don Airey avait remplacé Lord aux claviers. Pour faire les choses correctement, Lord voulait offrir ou s’offrir un dernier tour de piste. Il est donc revenu sur scène pour jouer quelques pièces à la fin de ce concert.

Côté musical, les trois concerts puisent abondamment parmi les œuvres écrites dans la période d’or du groupe, soit de 1969 à 1972. Les classiques que l’on retrouve sur chacun des disques sont : Fireball, Black Night, Woman From Tokyo, Lazy, Space Truckin, Perfect Stranger, Speed King, Smoke on the Water et le célébrissime Highway Star. Le disque Machine Head est donc très marquant. Un peu trop selon certains chroniqueurs qui auraient aimé y découvrir plus de compositions de Morse parce que les trois spectacles couvrent la période à laquelle Morse est membre du groupe. Quoi qu’il en soit, Deep Purple peut difficilement éviter de jouer ses classiques afin de faire plaisir à ses fans. Il est donc tout à fait naturel que sur les 27 pièces différentes présentées lors de ces trois concerts, il n’y ait que 6 pièces composées partiellement par Morse.

Le coffret permet de réaliser et d’apprécier des variations dans leurs interprétations, principalement lors des introductions. La progression du jeu de guitare de Morse est évidente. Ses prestations en solos sont brillantes et sa participation sur The Well Dressed Guitar tout simplement remarquable.

Côté enregistrement, les prises de son sont excellentes pour les spectacles de Melbourne et de Birmingham mais, disons le, simplement bonne pour celui de Bombay. Dans les trois spectacles, la musique est accompagnée admirablement par des jeux de lumières très bien orchestrés et dont les choix des couleurs sont toujours appropriés. Même le décor en arrière scène ne semble là que pour accentuer l’effet des lumières. Il y a peu d’animations, projections ou autres effets visuels spéciaux, le focus reste constamment sur la musique.

Les caméras sont discrètes, les prises de vues très variées et le montage impeccable. La navigation et les menus sur les disques sont clairs et professionnels. Il est à souligner que le spectacle de Birmingham a été enregistré pour grand écran, ce qui plaira grandement à ceux qui sont équipés d’un cinéma maison.

Somme toute, un coffret très intéressant pour ceux et celles qui aiment la musique de Deep Purple et qui ne possèdent pas d’enregistrements de leurs concerts pour la période morsienne.



Michel Duncan
Collaborateur spécial

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Deep Purple - Around the World Live
Studio : Eagle Vision
Date de parution : décembre 2008

Musiciens
John Lord / claviers
Ian Gillan / chant
Roger Glover / basse
Ian Paice / percussion
Steve Morse / guitares
Don Airey / claviers

 

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