mercredi 17 novembre 2010
Le cochon et le kangourou… «Australian
Pink Floyd»
Par Roger Pion16 novembre 2010 - Combien de musiciens à travers le monde ont
souhaités un jour avoir le feu sacré, pour seulement arriver à
la cheville de groupes musicaux Britanniques tels Genesis, Yes,
Gentle Giant, Emerson, Lake and Palmer, et celui dont il est
question ici, Pink Floyd. C'est-à-dire ceux qui ont été les
précurseurs du genre progressif. Bien sûr, on pourrait
facilement ajouter d’autres noms de groupes qui ont écrit
l’histoire de cet épisode de la musique moderne. Et ces quelques
exemples sont également une infime fraction de ce qui a suivi
par la suite.
Le bassin de cette guilde peut d’ailleurs être très large,
lorsque l’on considère tous les rayons que cette musique peut
impliquer, tel le rock, le blues, le jazz, et même le classique.
Ce qui inclus aussi les dizaines de sous-groupes comme, par
exemple, le psychédélique, les musiques du monde, etc, etc…
Loin de moi l’idée de penser apprendre quoique ce soit à
quiconque, puisque les gens sont depuis longtemps renseignés sur
le sujet. Il y a belle lurette que les amateurs de musique
progressive ont compris, que cet amalgame des styles était une
recette fascinante, lorsque utilisée à bon escient. Et de là
l’appellation prend toute son importance.
Les adeptes ce sont multipliés au fil des ans. Il est donc
normal que les ancêtres de cette musique soient demeurés, encore
aujourd’hui, bien actifs. Tout comme il soit naturel que les
amateurs de la première heure, soient encore attachés à cette
musique bien attrayante. Et je crois sincèrement que ceux qui
souhaitent garder sous respirateur ces dinosaures du genre
progressif, seront d’accord avec moi pour dire que les « Musical
Box », « The Watch » et « Australian Pink Floyd » de ce monde,
sont tout aussi essentiels que les orchestres symphonique qui
ont su sauvegarder la musique classique.
Même si Australian Pink Floyd était une belle occasion pour les
vrais, il était tout aussi indiqué pour celles et ceux qui
n’avaient pu vivre cette époque. Lors de cette soirée, les
artifices prenaient place comme il se doit. Et pour avoir
assisté à plusieurs spectacles du groupe original, je dois dire
que, bien que l’entière panoplie de l’aspect visuelle n’y soit
pas complètement, l’atmosphère suggérée était tout aussi
attachante et captivante. Les quelques films projetés étaient
quelquefois à si méprendre par rapport aux authentiques. Et le
gros cochon a même fait acte de présence.
C’est bien certain que les voix de David Gilmour et Roger
Waters, ne pouvaient êtres imitées avec exactitudes. Mais ceux
qui devaient les cloner étaient extraordinaires. Et, croyez moi,
celle que nous sommes habitué d’entendre pendant la pièce The
Great Gig in the Sky était magnifiquement représentée. En effet,
la chanteuse Ola Bieńkowska était d’une efficacité inébranlable.
C’était même à si méprendre par rapport à Clare Torry, qui était
reparti déçu à tort du studio Abbey Road, lors de
l’enregistrement original.
Quant aux musiciens, j’ai bien du mal à dire ce qui aurait pu
déranger les plus fines oreilles, à être présentes au Centre
Bell ce soir là. La qualité sonore était également
irréprochable, si évidemment j’oublie la mauvaise balance de son
d’un côté de la scène, qui a cependant été corrigée à la vitesse
de l’éclair.
Le choix des pièces étaient tout à fait inspiré. Australian Pink
Floyd remontait aussi loin que l’album Meddle. Ce qui, d’un seul
coup, a fait ma soirée. Je parle bien sûr de l’interprétation
des pièces Echoes et One of These Days, offert avec toute la
fougue auquel nous avaient habitués nos légendaires génies.
Si je peux me permettre, la seule chose qui me titillait,
c’était l’absence de liens auxquels nous avait habitué Pink
Floyd, lors de certaines opportunités. Je parle ici du genre de
mariage entre deux pièces qui ne nous donnait pas le temps de
reprendre notre souffle. Il s’agit tout de même d’un simple
détail qui n’a fait qu’effleurer que très peu de spectateur,
s’il en ait. J’en suis même persuadé.
Je m’en voudrais de ne pas souligner l’assiduité du groupe
australien. La soirée a effectivement commencée, comme il se
doit, à l’heure pile. C’est de plus en plus courant et, tant
mieux! Ce qui a toutefois pour effet de surprendre les
éternelles dizaines de retardataires qui boycottent les
premières parties. Et lorsqu’il n’y a pas ce bonus de la scène
musicale, ce qui risque quelquefois d’être intéressant et
provoquer de belles découvertes, vous pouvez imaginer ce qui en
découle !
Évidemment, ce sont plus souvent qu’autrement, des spectateurs
d’occasion. Et puisque ces fautifs ne sont pas toujours les plus
habitués à retrouver leur siège respectif, ils ont tendance à
chercher davantage et déranger ceux qui ont la décence d’arriver
à l’heure. Oufffff ! Que cela fait du bien d’en parler. Hi hi hi
!
Bref, le mariage entre le cochon et le kangourou sera de retour
en 2011, fort probablement après l’étonnante tournée qui
sillonnera l’Angleterre de long en large, au début de cette même
année. |