mercredi 03 novembre 2010
« Experience Hendrix Tour 2010 »
Des décibels, en voulez-vous en v’là !
Par Roger Pion
Si vous êtes allé à un ou à l’autre des spectacles « Experience
Hendrix Tour 2010 », vous avez forcément été en mesure de
constater que les décibels étaient abusivement présents. Du
moins, à Montréal, c’était le cas. Je peux le confirmer. Comme
si on avait besoin de faire exploser les tympans des gens, pour
arriver à faire apprécier le contenu…
Ce n’est pas comme si je n’étais pas habitué
d’assister à ces foires musicales. Oui, au fil des ans, j’ai
quelquefois considéré que les bornes avaient été sur le point
d’être dépassées. Mais cette fois, à un certain moment, ça en
était trop. Bon, peut-être que la vieillesse commence à me
gagner, qui sait ! Mais je me console en me disant qu’à un
certain moment, je n’étais pas seul à sentir le besoin de me
mettre les doigts bien enfoncés dans les deux oreilles.
Bon, allons au vif du sujet. Ce que j’aurais dû retenir de plus
important lors de cette soirée, c’étaient avant tout
l’excellente brochette de musiciens qui était présente. En tout
cas, j’ai déjà vu pire comme « hommage à »… Je parle bien sûr de
l’abondance du talent à se relayer sur une même scène et soit
dit en passant, il y avait peut-être là un peu d’exagération à
vouloir le démontrer. Mais peut-on leur en vouloir pour ça ? Je
ne crois pas.
Billy Cox, et non le moindre, cet illustre bassiste à avoir joué
avec Jimi Hendrix dans le groupe « Band Of Gypsys », a été le
premier à prendre place sur scène. Lorsque l’on considère qu’il
s’est passé 40 ans depuis la mort du guitariste salué, c’est
presque un exploit de voir en chair et en os, un des membres qui
a été à ses côtés.
Cox aurait pu venir faire un petit salut à la
foule, trois tours et puis s’en va… Mais non! Il était également
présent en tant que un des bassistes. C’est d’ailleurs à
quelques reprises qu’il vint interpréter les succès jadis
secondés par Hendrix. Et lorsque l’on a joué avec ce dernier,
une certaine notoriété vous colle à la peau.
Puisque les guitaristes étaient à l’honneur, les Steve Vai, Eric
Johnson, Jonny Lang, David Hidalgo et Cesar Rosas de Los Lobos,
Brad Whitford de Aerosmith, Ernie Isley, Mato Nanji de
Indigenous, Chuck et Darick Campbell de la formation The Slide
Brothers, s’étaient alors réuni pour l’occasion.
Je dois toutefois dire avoir découvert, et surtout très apprécié
le guitariste Kenny Wayne Shepherd. Je me suis alors demandé, de
quelle planète vient-il ? Avant tout reconnu comme un surdoué du
Blues à l’âge de 22 ans, tout comme notre Steve Hill national,
il est ensuite passé à une musique beaucoup plus rock. Il jouera
aussi avec plusieurs grands de ce monde. Je ne crois donc pas
qu’il soit si méconnu.
Deux batteurs viendront tour à tour seconder tout ce beau monde,
dont Chris Layton qui a jadis joué avec le groupe de Stevie Ray
Vaughan, Double Trouble. Son homonyme de la formation Living
Colour fut également de la partie. Et à part Billy Cox, un autre
bassiste viendra également nous en mettre plein les oreilles. Il
y a cependant un hic, je n’ai aucune idée de qui il s’agit. J’ai
eu beau faire des recherches, je n’ai rien trouvé à son sujet.
Pour celles et ceux qui étaient là, ça vous dit quelque chose le
bassiste à la tuque ???
Pas besoin de dire que tous les plus grands succès y sont
passés. Little Wing, Fire, Purple Haze, Voodoo Child et
Crosstown Traffic étaient de ceux là. C’est Steve Vai qui
viendra fermer ce marathon musical, qui, somme toute, semble
avoir été appréciée au plus haut point.
À la mort de Jimi Hendrix le 18 septembre 1970, moi je n’avais
que 13 ans. Je n’ai donc pu assister à un de ses spectacles. Il
aura été de passage le 2 avril 1968 au Centre Paul Sauvé à
Montréal. La seule fois qu’il aura fait un arrêt au Québec.
Malgré les quelques versions entendu, quelquefois un peu
différente des originales, c’est à la Place des Arts en ce 30
octobre 2010 que je considère m’être relativement bien rattrapé
sur le temps. Et ce malgré l’absence du maître. Évidemment !
Roger Pion |