(Jean Doyon, 3 novembre 2010) - On a vue naître Stream of Passion, on a tous leur disques, on a vu plusieurs de leurs vidéos, nous avons fait tourner beaucoup de leur musique sur les ondes de la Filière Progressive, mais ni moi, ni Réjean n’espérait un jour, les voir d'aussi près.
C'est avec surprise que nous avions reçu l'annonce de la venue de Stream of Passion en terre québécoise pas plus d'un mois avant la date de leur premier spectacle. Et pas au Centre Bell, ni au Colisée Pepsi, mais dans des petites villes, dans de très petites salles, des scènes de BARS finalement.
En fait, Stream of Passion partageait cette tournée avec trois autres groupes, soit Manahil et Unexpect, en plus d'une première partie avec un groupe local de l'endroit, ce qui fait quatre en tout. Pas facile de gérer une scène avec quatre groupes, le même soir, en quelques heures,
Nous nous sommes donc déplacé au Bar le Zaricot de Saint-Hyacinthe, le mercredi 13 octobre dernier, pour voir ce spectacle. Une soirée plutôt chargé, quatre groupes étaient à l'affiche, dont Instanzia, un jeune groupe de l'endroit, qui réchauffait la salle, avec un rock à la "Dragon Force" et même des ressemblances à "Rhapsody on fire".
Puis, vint Manahil, du claviériste Mathieu Fiset, qui lui avait mis sur pied cette tournée, et dont le groupe nous a offert une performance qui a impressionné tout le monde. Une musique industrielle, caractérisée par une forte ambiance orientale, accompagnée d’importantes influences progressives, électroniques et même métal, le tout agrémenté de paroles écrites et chantées en arabe.
Un projet tout à fait unique, de Québec, créé par le claviériste, compositeur et producteur Mathieu Fiset, dont l'idée de mettre sur pied un tel projet lui est venue en tête lorsqu'il a découvert la voix et le talent de Hind Fazazi, une jeune chanteuse d’origine marocaine.
Malgré le fait que le son n'était pas facile, et difficile à saisir pour la chanteuse, je fus impressionné d'entendre cette musique originale, jouée de façon aussi simple. Les quelque 45 minutes de leur spectacle m'ont transporté sur une autre planète. Si bien, que j'ai mis la main sur leurs deux albums « Hadayane » et « Alouanou Sama ».
Puis vint Stream of Passion (SOP). Ce fut comme la séparation des eaux. Marcella et sa bande ont pris d'assaut, et c'est presque le cas de le dire, la scène du Zaricot. Les chevelures au vent devinrent presque un effet visuel tant il y en avait et la belle Marcella prit le micro pour chanter ses premières notes. Cette fois-là, on entendait très bien la chanteuse, d'ailleurs le "soundman" n'était plus le même et l'on reconnaissait hors de tout doute, le fameux son des guitares de SOP.
Mon collègue Réjean disparu soudainement, appareil photo en main, pour tenter d'aller prendre ces quelques clips que vous pouvez voir, un peu plus bas.
Ils ont joué dans l'ordre; Art of Loss, Passion, In the end, Calliopeia, Games we play, Street Spirit (un cover de Radiohead), My leader, Haunted et T.E.N.. Malheureusement pour moi, le groupe n'a pas joué "Out in the real world", qui est la pièce que je préfère. Pas grave, ça valait le coup d'y aller quand même. Même s'il n'y avait pas beaucoup de spectateurs pour y assister, ce fut un excellent spectacle, beaucoup d'énergie, et ce style musical européen particulier nous a comblés à souhait.
Ensuite, ce fut au tour de Unexpect de prendre place, une musique originale qui pourrait se rapprocher de KORN, bien que cette nuance ne fait pas l'unanimité dans mon entourage. Deux chanteurs "throat singer", se relayaient des passages dans plusieurs titres, et au milieu de cette tempête, on retrouve une chanteuse, avec de drôles de mimiques.
Le plus impressionnant, c'est la justesse et la précision du groupe, ils sont "tight", pas à peu près, mais leur style musical demande une écoute pour oreilles averties.
Après le spectacle, et même un peu avant, nous avons eu la chance de discuter avec madame Bovio, qui nous confirmait la venue prochaine d'un nouvel album, pour Stream Of Passion, en 2011.