lundi 29 août 2011
David Myers, protecteur de la race
Génésissienne!Roger Pion :
collaborateur.
Enfin ! David Myers a son propre spectacle. Il
faut dire que, jusqu’ici, il s’était contenté de réchauffer les
salles. Peut-être un peu ingrat lorsque l’on connaît son énorme
talent et son impressionnant parcours avec le groupe The
Musical Box. Je me souviens d’ailleurs l’avoir vu en
première partie du groupe « Close to the
Edge », qui, lui, interprétait la musique du groupe
britannique Yes. J’étais un peu resté sur mon appétit en
ce qui concerne cette prestation de Monsieur Myers. Mais dans ce
rôle qu’il avait à jouer, il ne fallait pas s’attendre à plus.
À vrai dire, cette fois, même après les deux
généreuses heures interprété au piano en solo, je serais resté
là, dans cette salle de l’Astral, à me délecter encore et
encore. Il faut le dire, j’ai reçu une première injection depuis
fort longtemps déjà, et j’ai tendance à ne jamais me rassasier.
Alors, en avant la musique! David Myers joue Genesis.
C’est le titre de sa tournée.
Le tout débute avec
Eleventh Earl of Mar,
de l’album Wind and Wuthering.
En prime ! Projection sur grand
écran, faite avec énormément de goût. Ce qui nous permettait, de
temps à autres, de profiter de la prise de vu en fondu des mains
de Myers en action. Quelle habileté! Un don? Peut-être! Mais il
a de toutes évidences jamais compté les heures derrière cette
maîtrise qu’il a atteinte.
La responsable des belles
animations, tout au long de la soirée, est Valérie Leduc. Elle a
aussi faite la preuve de son talent, à l’émission de Belle et
Bum. Cette fois, question de joindre l’utile à l’agréable,
elle aura surtout réussi à respecter l’œuvre de Genesis.
Le sobre éclairage était dans ce cas-ci l’œuvre de Martin
Boisclair.
Lorsque l’on est seul sur scène, il faut bien
que l’on prenne des pauses ici et là. Et David Myers le fait de
façon surprenante, et très décontracté. Malgré son nom
anglophone, il s’exprime très bien en français. Disons-le, il a
habité Dollard-des-Ormeaux dans sa jeunesse, et maintenant
Toronto. Charmant ce type. Par dessus tout! Un réel
pince-sans-rire! Ce qui n’est pas inné chez chacun de nous, il
faut en convenir.
C’est seulement après nous avoir mis l’eau à
la bouche une première fois et sans détour, qu’il nous
entretient pour la première fois. Évidemment, il nous aborde en
expliquant qu’il connaît une certaine satisfaction d’avoir
maintenant son propre spectacle. Il surenchérie en exprimant
d’être heureux de commencer la première moitié de sa tournée
Nord Américaine à Montréal. Et il explique que le reste de sa
tournée va se compléter le lendemain, à Québec. Il est toutefois
à parier qu’il y aura des suites. Il nous a même dit avoir des
projets avec l’Europe.
Les succès défileront ainsi, avec un très
court entracte, malgré qu’il soit seul à défendre le fort. Il
joue beaucoup de notes ce Monsieur Myers en peu de temps. Ce qui
demande beaucoup d’énergie. Au point où le défi est devenu
grandiose. Lorsque l’on n’a pas d’autres musiciens pour se
couvrir, les erreurs sont rapidement perceptibles. Et, oui, il
est humain… Nous nous en sommes rendu compte lorsqu’il
interpréta The Colony of Slipperman, mais si peu.
Quand on pense que, durant la dernière tournée
officielle de Genesis, Tony Banks refusa de faire certaines
parties de ses propres compositions, on peut aisément se
convaincre qu’il n’y a rien de vraiment confortable à jouer ces
classiques.
Et là, c’est le musicien qui vous parle.
Lorsque Myers s’appliqua dans Firth of Fifth, en incluant
le même intro qui finit par donner du fil à retorde à son propre
compositeur, il nous permit de voir à quel point il est
définitivement un grand musicien. Ce fut d’ailleurs rendre
hommage au grand maître Banks.
En rappel, on aura droit à une finale tout
aussi enlevante, avec Horizon’s / Cinema Show. J’aimerais
toutefois mentionner à quel point la pièce Can Utility and
the Coastliners a davantage soulevée l’assistance. Il
compléta ce premier épisode de sa tournée « Nord Américaine »
qui, je l’espère, finira par franchir les frontières de notre
continent.
Si vous n’avez pu assister à une ou l’autre
des deux représentations, dites-vous qu’une « nouvelle » tournée
est à prévoir, ici et là au Québec. Il est aussi possible de
retrouver ces magnifiques arrangements sur disque. Le site
officiel
www.davidmyersmusic.ca. |