jeudi 07 avril 2011

Étrange que cette collaboration Stewart/Nicks !

Par Roger Pion

Dans un premier temps, je me suis dis, pourquoi ne pas redécouvrir ce cher Rod Stewart. D’ailleurs, il s’avère que ma conjointe n’avait pu assister au spectacle « Tonight I’m Yours » puisqu’elle était à quelques jours prêt de donner naissance à notre fille, en 1983. Mieux vaut tard que jamais. Et puis, en ce qui me concerne, je ne pouvais passer à côté d’une occasion comme celle de voir Stevie Nicks pour la première fois. Alors, pourquoi ne pas profiter et assister à ce « deux pour un ».

En partant, je dois le dire, j’ai déjà vu un meilleur mariage d’artistes, question de le faire le temps d’une tournée. À titre d’exemple, si on pense à l’association Sting/Annie Lennox, il y a de cela quelques années, c’était à mon avis beaucoup plus logique. Mais bon, parce qu’il y a un gros « mais », si on cherche le moindrement la logique, on peut facilement y retrouver un motif valable. Stewart et Nicks ont tout de même été deux chanteurs importants, à travers plusieurs décennies, qui ont dominé les ondes de la radio dite « commerciales ». Et ce dans une même époque. Ne serait ce que de considérer cet argument, je fus vite convaincu que le coup en valait la chandelle.

Stewart, en bon gentleman, et sans être vêtu d’un de ses flamboyants costumes de scène, vint nous présenter cette excentrique et mystérieuse Stevie Nicks. Elle a 62 ans et elle ne les fait définitivement pas. Dès son entrée sur scène, j’anticipais déjà que la majorité des gens était là avant tout pour le crooner de ces dames. Il est à ne pas en douter, ce cher Rod était le chouchou de la soirée. Ceci étant dit, Nicks entra sur scène avec toute la splendeur et la majestuosité qu’on lui connait. Un peu statique dira une journaliste, qui ne devait pas la connaître depuis très longtemps. Mais lorsque l’on connaît Stevie Nicks depuis sa période « Fleetwood Mac », on comprend très bien qu’elle ne faisait qu’être elle même. La madame n’avait qu’à regarder les archives sur « You Tube », pour le constater.

Pour faire court, je dois dire qu’elle défila ses plus grands succès, l’un derrière l’autre, avec beaucoup d’assurance. Et, on le sait, c’est aussi elle qui en est l’auteure et la compositrice. Quel talent! Voilà un assemblage qui démontre comment son talent peut être sans équivoque. Si je me fie au très peu de respect que certains spectateurs présents démontraient, lors de cette première partie, j’ai tendance à penser que nous n’étions pas beaucoup à être en admiration devant son génie. En tout cas elle aura interprétée, sans aucun doute, la musique se rapprochant le plus du style progressif que j’affectionne, dans le sens large du thème. Une des pièces, Gold Dust The Woman, sera digne d’une des meilleures pièces du genre. Et pourtant, un manque flagrant d’attention était percevable dans la foule autour de moi. À vrai dire, sa musique était peut-être pas si commerciale que celle de se cher Rod…

La différence sera marquante lorsque Rod Stewart défilera ses meilleurs succès. Dire qu’il a 66 ans, et il est encore capable de botter des dizaines de ballons de foot dans la foule, pendant toute une chanson. On le sait, c’est sa marque de commerce. Il est un fan fini de ce sport. Aussi, ses innombrables pas de danse continuent de définitivement le caractériser. Voilà qu’on s’éloigne de La Filière progressive. Puis il changera d’habits de scène à trois reprises, et chacune d’elle perçait cette scène toute laquée blanche particulièrement spectaculaire. Tout comme le reste.

Il profita bien sûr de l’occasion pour interpréter deux de ses succès avec Stevie Nicks, dont la pièce Passion. Et là, la foule sera davantage réceptive lors de son passage avec le roi de la soirée. On applaudit tout à coup la deuxième entrée sur scène de Stevie, à tout rompre. Bizarrrrrre… Mais c’est comme ça. Comme il se doit, le rideau vint clore le spectacle après le rappel, et la foule sembla, tout comme moi, avoir appréciée cette excellente soirée. Magie May et Stevie Nicks auront fait mon bonheur. Et certaines personnes présentes m’auront définitivement paru déçu, de ne pas avoir pu profiter de sa période « Big band ». Il fallait se renseigner.

Roger Pion

 

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