The Wall Theater Experience
Par Roger Pion

Je vous mets dans le contexte de la soirée que j’ai été en droit de vivre en ce 28 octobre 2016, à la salle du Théâtre Hector-Charland de L’assomption. Soit dit en passant, on est en droit de venter plusieurs de nos salles de spectacles ici au Québec, et cette dernière en est une de choix. Je me répète sûrement mais bon… C’est comme ça !

Alors voici, si j’y suis présent c’est qu’un très grand ami à moi m’y invite pour ma fête. Il le sait très bien, nous nous connaissons depuis le début de notre école primaire, la musique de Pink Floyd est depuis fort longtemps un groupe que j’adore et que j’encense. Et, vous l’aviez probablement compris dans le titre, c’est exactement ce que nous allions redécouvrir.
 
C’est d’ailleurs toujours un peu excitant de ne pas savoir à quel point cette musique va être interpréter par quiconque. Je l’ai bien sûr entendu sous différentes formes, que ce soit à la maison ou en spectacle. Brit Floyd, Australian Pink Floyd et plus près de nous, Fine Plug-Dark Side of The Moon et Hamadryad qui dans leur cas font également leurs propres compositions dans un autre cadre. Bref, ils sont tous d’excellents ambassadeurs qui permettent de garder bien vivante cette enivrante musique britannique. Et il en a tellement d’autres, ici comme ailleurs à travers le monde.

Alors, en assistant à « The Wall Theater Experience » sans trop savoir à quoi m’attendre, peut-être était-il prétentieux de ma part de croire que j’allais passer une soirée où je n’allais rien découvrir de particulièrement nouveau. À ma défense, depuis le 12 mars 1973, j’ai vu Pink Floyd cinq fois, sans compter celui de Roger Waters et David Gilmour chacun leur tour en « solo ». J’en conviens, je n’ai certainement pas le record absolu d’assistance. D’autres cas beaucoup plus grave que moi ont passés leur vie à courir les stades à travers le monde où s’accomplissait cette musique. Je me considère tout de même un spécimen apte à faire partie des rangs de connaisseurs.

Ceci étant dit c’est bien calé dans mon fauteuil que je me dis; Allez impressionner-moi ! Cela ne prendra d’ailleurs que quelques minutes à peine… Je me mis la main au visage et je me dis; Est-ce que cela peut durer tout au long du spectacle ? Et bien je vous le donne en mille, ce sera effectivement le cas du début à la fin !

Maintenant, est-ce que je devrais raconter ce que j’ai vu… Il est bien certain que vous connaissez l’histoire tout comme quiconque connait la fin du film Titanic, le bateau sombre dans une eau glaciale… Alors à quoi bon vous rappeler tous les titres. Avec en prime quelques autres succès que les fans connaissent par cœur. Ça c’est la cerise. Mais il y a plus encore…

Cette production « The Wall Theatre Experience » est tout simplement impeccable. Même l’accent des chanteurs nous plonge dans une réalité primordiale, si on veut aller loin avec ce spectacle. Les musiciens/chanteurs sont effectivement sur la coche. La présentation sonore et visuel est époustouflante, et semble s’être fait un devoir d’atteindre la perfection. J’ai bien vu de petits accrocs, mais rien pour casser le rythme.

Il a bien plus encore. C’est là que je vais presque m’arrêter. Vous pouvez lire dans le titre « The Wall Theatre Experience » théâtre. Oui c’est effectivement du « théâtre » avec des costumes et tout et tout, mais j’avais aussi l’impression de vivre le film. Et c’est là tout le côté génial de Richard Petit, metteur en scène, chanteur et musicien du groupe. Il faut absolument y assister pour comprendre à quel point les détails sont la pierre angulaire du spectacle. Et pour finir, je ne peux passer à côté, le guitariste Michel Bruno est à jeter par terre. INCROYABLE ! Ce qui n’enlève rien à Sylvain Auclair, Sébastien Lacombe, Meggie Lagacé et Eva Avila.

Ils peuvent maintenant se vanter de faire compétions aux grosses machines qui font le tour de la planète avec cette musique. Je leur en souhaite sincèrement tout autant. Vivre ça dans une aussi petite salle est quasiment un sacrilège et c’est à mon avis irrespectueux. Je rajouterai; Tant mieux pour celles et ceux qui y étaient !

BRAVO ! Et j’ai hâte de voir la suite…

Roger Pion