(Réjean Charbonneau) - Genesis
vient tout juste de mettre fin officiellement à
sa carrière en tant que groupe à Londres, le 26
Mars dernier dans le cadre de sa tournée d’adieu
"The Last Domino ? Tour". Phil Collins, Mike
Rutherford et Tony Banks , trois des membres
originaux de cette prestigieuse formation
britannique ayant connu un succès inégalé dans
les années 70 en sont venu à la conclusion qu’il
était temps de tourner la page.
Après plus de 50 ans à avoir partagé la scène
ensemble le moment de mettre un terme à cette
association semble unanime. Il faut noter que le
trio actuel fut absent de la scène pendant 14
années avant cette tournée d’adieu. Nicholas
Collins, le fils de Phil tient la batterie avec
brio remplaçant son père qui avec de sérieux
problèmes de santé est incapable d’assumer son
rôle de batteur.
Daryl Stuermer, fidèle compagnon du groupe en
live depuis 1977 performe à la guitare tandis
que 2 choristes complètent le tout. Montréal
figurait en novembre dernier sur l’itinéraire de
cette dernière tournée. Montréal qui il faut
l’admettre a toujours entretenu une relation
privilégiée avec Genesis et ce depuis le tout
début.
Pour faire un bref historique de la carrière de
Genesis, il faut considérer le groupe comme
figurant parmi les pionniers du mouvement
progressif des années 70. On peut même parler
d’un groupe phare d’une importance capitale qui
avec Peter Gabriel au chant et Steve Hackett à
la guitare a définitivement marqué au fer rouge
le rock avec une approche musicale et scénique
innovante à l’extrême.
Le premier album de Genesis datant de 1969 «
From Genesis to revelation » n’incluant pas
Hackett et Collins qui se sont ajoutés au groupe
par la suite pour le premier vrai album «
Trespass » en 1970. Suivront avec les mêmes
effectifs, « Nursery Cryme » en 1971, « Foxtrot
» en 1972, « Selling England by the Pound » en
1973 et “The Lamb Lies Down on
Broadway” en 1974.
Suite au départ de Peter Gabriel qui a connu en
solo une brillante carrière, Genesis nous offre
« A Trick Of the Tail » et « Wind and Wuthering
» tous deux sortis en 1976. C’est maintenant au
tour de Steve Hackett de quitter le navire et
c’est ainsi qu’avec “And Then There Were Three”,
Genesis devient un trio.
Ce sera ainsi pour « Duke », « Abacab », «
Genesis », « Invisible touch », « We can Dance
», et « Calling all Stations »en 1997 avec Ray
Wilson au chant en remplacement de Phil Collins.
Collins va retrouver le groupe en 2006 pour une
reformation dans l’optique d’une éventuelle
tournée.
Bref Genesis nous auront offert en tant que
quintette 6 albums, en tant que quatuor 2 albums
et en tant que trio, 7albums (Albums studio).
Sans contredit, Genesis aura laissé son
empreinte à jamais dans l’univers musical du
rock progressif ou non et le nombre de groupe
qu’il aura influencé au fil des ans est
innombrable.
Collectivement ou individuellement ses artisans
dont la majorité demeurent encore actif à ce
jour, resteront gravés dans nos mémoires pour
longtemps. Les carrières solos de Peter Gabriel,
Steve Hackett, Phil Collins, Mike Rutherford,
Tony Banks et Ray Wilson sont là pour en
témoigner.
Dans cet extrait, Phil Collins annonce qu'il
s'agit du dernier concert de Genesis. Il a
ajouté à la blague « À partir de ce soir on
va devoir se trouver de vrais Jobs ! »