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Mardi 1 mars, 2022
Négociation CPE: « Des négociations qui traînent en longueur », affirme la CSN
Montérégie, le 1er mars 2022 — Après 18 journées de grève dans l’ensemble du Québec l’automne dernier, après des journées de négociation régionale, les syndiqué-es des centres de la petite enfance (CPE) affiliés à la CSN en Montérégie sont toujours à la recherche d’une entente qui leur permettra d’avoir enfin une convention collective. Bien que les négociations avancent, elles achoppent sur des montants alloués aux syndicats des CPE par le gouvernement, qui sont toujours refusés au syndicat montérégien.
« Depuis les journées de grève de décembre, les négociations ont repris avec l’Association patronale des CPE (APNCPE), affirme Nadia Vallée, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs en petite enfance de la Montérégie-CSN (STTPEM). Nous sommes presque parvenues à nous entendre, mais il reste à discuter du montant d’argent pour les activités syndicales, qui vient directement du gouvernement. Et là-dessus, il n’y a rien de réglé ! »
Cette somme, qui sert à aider le travail syndical tout au long de la durée de la convention, est versé habituellement par Québec aux syndicats qui font partie de la table de négociation nationale. Or, lors de la dernière négociation, l’APNCPE s’est retirée de cette même table, allant jusqu’à déposer une plainte de négociation de mauvaise foi contre le syndicat qui exigeait de négocier les matières nationales avec les autres syndicats.
« Le gouvernement nous refuse cet argent parce que, contre notre volonté, nous n’étions pas directement assises à la table nationale. Pour nous, la situation est claire, c’est L’APNCPE qui n’a pas voulu y aller. C’est donc à eux de s’entendre avec le gouvernement ou alors de compenser pour ce montant qui est important pour nous, car il nous permet de libérer les travailleuses, parler de nos difficultés au travail, défendre leurs droits, et donc, d’améliorer les conditions de travail de toutes et bien sûr, donner de meilleurs services aux enfants qui fréquentent nos CPE. » appuie encore Nadia Vallée.
Ce mardi, les travailleuses de la Montérégie s’exprimeront sur les réseaux sociaux, pour dire qu’elles en ont assez d’attendre le bon vouloir des uns ou des autres. Elles comptent écrire aux élus régionaux, nationaux, aux dirigeants de l’APNCPE et aux directions des CPE qui donnent les mandats. Elles veulent être entendues et jugent qu’il est temps que les choses bougent et se règlent.
« Les travailleuses se battent pour obtenir les moyens d’améliorer au quotidien leurs conditions de travail et pouvoir ainsi pleinement exercer leurs droits syndicaux. Elles ont choisi cette fois un mode d’action qui n’amènera pas de complications pour les parents, qui bien que touchés par les grèves de l’automne, continuent de les appuyer » insiste Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie – CSN, membre du STTPEM et elle-même travailleuse de CPE.
« Dans les derniers jours, nous avons encore pu voir l’appui des parents et c’est grandement apprécié par toutes les travailleuses. Cet appui nous aide à mettre de la pression sur le gouvernement pour que la négociation se règle dans les plus brefs délais et c’est ce que nous voulons tous et toutes ».