Effectuez une recherche
Mercredi 1 février, 2023
Nous ne sommes pas plus grands que nature
L’heure de la conscientisation environnementale a depuis longtemps sonné, entendue mais non écoutée, énervés et distraits que nous sommes dans la courses effrénée pour gagner du temps.
Des manifestations fréquentes et surprenantes traduisent clairement l’état de l’environnement.
La nature n’a nul beaoin de nous. Elle n’est ni l’esclave de l’humain ni son serviteur.
Elle s’épanouit simplement et librement, en complémentarité avec nous.
Elle a été incomprise, abusée, domptée, déracinée, transformée, outrage à sa parfaite organisation végétale.
Si la terre avait une voix, une hurlerait à nous déchirer les tympans.
Si la valeur économique et son perpétuel grondement marchand faisaient place à l’urgence de se pencher sur la racine du déséquilibre environnemental pour redresser au présent ce qui ploie
sous le profit, peut-être pourrions-nous bénéficier d’un sursis en tant qu’acteurs de ce qui bien avant nous était et sera bien après nous.
Regarder un arbre, toucher son tronc, espérer ses bourgeons printanniers, s’apaiser à son ombre durant la canicule, entendre les oiseaux pépier à l’abri sur ses branches sont des merveilles dont il faut se réjouir.
Puissions-nous, tandis qu’il est encore temps, ouvrir nos sens en hommage à la nature. Respirerr le lilas de mai et les feuilles rousses d’automne plutôt que le diésel des véhicules et la pollution industrielle. Entendre le mugissement du vent et le clapotis de l’eau au lieu des moteurs et du chahut. Goûter au privilège d’être de ce monde malré sa dégradation
Toucher à l’infiniment grand malgré une volonté de changement si menue.
Avoir le goût d’être en harmonie avec la nature ramène à de vraies valeurs.
Aimer la nature est un acte d’amour de la vie.
“ Compenser la brièveté de la vie par l’intensité de vivre.”
Frédéric Lenoir, sociologue, écrivain, journaliste.