SorelTracy Magazine - Jeudi, 21 novembre 2024

Vendredi 18 novembre, 2022

Parc éolien Pierre-De Saurel: 5 ans à faire mentir les détracteurs

(Stéphane Martin, 17 novembre 2022) – Les pales du Parc éolien Pierre-De Saurel (PEPS) tournent depuis plus de 5 ans et les dirigeants sont fiers de constater qu’il ont remporté le pari tenu lors de l’acceptation du projet en 2010.

Sylvain Dupuis

« De 2017 à 2021, il s’est retourné 8,4 M$ à la MRC. Cela a permis de rembourser l’emprunt de la MRC et de réinvestir de l’argent directement dans notre région. Je peux citer en exemple les 300 000$ que nous avons investi pour Développement économique Pierre-De Saurel. C’est réinjecté directement dans notre économie, c’est de l’argent pur à toutes les 12 municipalités. Aussi, dans ce projet 100% communautaire, il y a trois municipalités d’accueil et des propriétaires terriens qui ont reçu des compensations. De 2017 à 2021, on a remis 2.5 M$ à ces gens », mentionne le préfet de la MRC de Pierre-De Saurel, Sylvain Dupuis.

Ce dernier est impliqué au projet depuis 2012 en tant que maire de Saint-Ours et comme administrateur du PEPS depuis 2013. « Je suis allé deux fois en Allemagne pour ce projet. La première fois, nous sommes allés constater que nos équipements se faisaient construire dans les normes. Le second voyage était plus stressant. On était sur le quai à Bremen pour prendre officiellement possession de l’équipement qui s’apprêtait à prendre le large. On a appelé notre conseil d’administration pour confirmer que nos 12 rotors et nos 12 têtes étaient bel et bien à bord du bateau. Après avoir confirmé que les numéros de série concordaient, on donnait l’autorisation de décaisser 14 M$. Ce n’est pas tous les jours que l’on fait un appel qui nous coûte 14 M$. À partir de ce moment, c’est un point de non-retour, les éoliennes nous appartiennent, il faut que le projet marche », se remémore Monsieur Dupuis.

Montage de 4 photos de 2016 lors de l’embarquement des pièces sur le bateau. Photos: Frédéric Tremblay

Durée de vie

Officiellement, la MRC a signé un contrat de 20 ans avec Hydro-Québec faisant en sorte qu’un montant est mis de côté afin de déconstruire le parc éolien à la fin de cette période. « On n’a pas le choix, ça fait partie du contrat. Il faut remettre les lieux à l’état végétal comme c’était avant. Ce serait le pire scénario et nous prenons nos responsabilités en ce sens. Cependant, il n’y a rien qui empêche Hydro-Québec de renouveler le contrat pour une autre 20 ans en 2037. De notre côté, on entretient nos éoliennes comme si c’était une voiture de collection pour faire augmenter leur durée de vie. Ce sera aux dirigeants en place à ce moment de décider s’ils veulent continuer l’aventure ou non. »

« L’électricité que l’on produit à Saint-Robert, Yamaska et Saint-Aimé pourrait alimenter l’équivalent de 2 700 maisons en énergie. Ce courant est retourné directement sur le réseau d’Hydro-Québec. C’est une grande fierté pour la région. Je repense aujourd’hui aux détracteurs du projet qui affirmaient que l’on faisait une gaffe monumentale et force est de constater qu’ils se sont trompés. PEPS fonctionne à plein régime et c’est rentable pour tous les citoyens », de conclure le préfet Sylvain Dupuis.

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