(Stéphane Martin, 18 mars 2025) – Lundi dernier, les membres de la Légion royale canadienne de Sorel-Tracy ont appris que direction provinciale du Québec suspendait la charte de la filiale 117 pour différents motifs.

En termes clairs, il n’y aura plus d’activité pour les membres de la Légion royale canadienne de Sorel-Tracy tant et aussi longtemps que l’organisation ne réussit pas à repartir sur de nouvelles bases. Rappelons que la filiale 117 de la Légion royale canadienne de Sorel-Tracy est sous tutelle depuis l’été dernier.

Ajoutons également que le local qu’occupait gratuitement la Légion royale canadienne au 117, rue du Souvenir a été fermé et sera démoli par la Ville de Sorel-Tracy en raison de certains défauts de conformité du bâtiment.

C’est ce dernier point qui aurait mis le clou dans le cercueil de la Légion de Sorel-Tracy à la lecture des raisons invoquées dans la correspondance datée du 17 mars. « Il n’y a plus de bâtiment, les membres n’ont nulle part où aller, l’argent est rare, le nombre de membres qui ont payé leurs cotisations en 2025 est de 46 sur 118 », peut-on lire dans la lettre envoyée aux membres et dont le SorelTracy Magazine a obtenu copie.

Le document signé par le président de la direction du Québec de la Légion royale canadienne, Thomas D. Irvine, fait également mention « d’hostilité envers l’administrateur, Cde Kappert et l’exécutif de la filiale. »

Une pilule difficile à avaler

L’Adjudant à la retraite, Denis Duguay

Denis Duguay est membre de la Légion royale canadienne de Sorel-Tracy et en a été le président de 2015 à 2022. Il se sent maintenant abandonné par une organisation qui a pourtant été fondée pour offrir du soutien.  « Depuis la mise en tutelle, on sentait que ça pourrait en arriver là. Nous avons eu notre souper des Fêtes et depuis, il ne se passe plus rien. C’est important pour les vétérans d’avoir un endroit pour se rassembler et discuter avec les membres. Là, on n’a plus de place pour ça et c’est terriblement désolant. »

Bien qu’il subsiste une lueur d’espoir de reprise des activités sous une nouvelle administration, le vétéran n’a pas l’intention de s’y impliquer.  « J’ai tellement donné de temps à l’organisation et je me sens abandonné. Ce n’est pas moi qui vais avoir les meilleurs mots pour la Légion et il ne faudra pas compter sur moi pour s’y investir à nouveau », de conclure Denis Duguay.