Effectuez une recherche
Jeudi 20 février, 2025
Poursuivre la transformation de la région malgré l’incertitude
Le préfet de la MRC de Pierre-De Saurel, Vincent Deguise
(Annie Bourque) – En cette période marquée par l’incertitude et la menace de tarifs douaniers, le préfet de la MRC de Pierre-De Saurel, Vincent Deguise y voit quand même une lueur d’espoir.
« Cette crise ne doit pas nous paralyser, mais plutôt nous motiver à poursuivre la transformation dans laquelle la région est engagée », fait-il valoir lors du dîner organisé mardi midi par la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy.
Les enjeux de la région
Depuis plusieurs mois, les élus du conseil de la MRC Pierre-De Saurel travaillent à une planification stratégique qui s’échelonne jusqu’en 2030. « La toute première compétence d’une MRC, c’est l’aménagement du territoire, explique-t-il. On vise l’adoption d’un nouveau schéma en 2026. »
Déjà, la MRC Pierre-De Saurel a identifié les éléments importants dont :
-l’optimisation des espaces urbains
– la dynamisation des cœurs de villages en milieu rural
– le soutien à la mobilité active en poursuivant l’intégration du réseau cyclable qui a un impact touristique et économique
-le positionnement du commerce de proximité
-l’adaptation aux changements climatiques
Ce travail promet-il se poursuivra avec l’ensemble des municipalités.
Au sujet de l’aménagement du territoire, le préfet rappelle que la MRC est tenue de limiter l’étalement urbain générant des coûts astronomiques pour les prochaines générations. « On ne peut plus faire du développement résidentiel comme on le faisait il y a quelques années », commente-t-il.
Fermeture du site d’enfouissement de Joliette
Lors de son allocution, M. Deguise a évoqué l’urgence de trouver une alternative à la fermeture du site d’enfouissement de Joliette prévu en 2030.
Ce site reçoit les contenus des bacs noirs de toute la MRC. « On a drôlement intérêt à trouver des solutions parce que de tels sites en activité, il n’y en a pas beaucoup.»
À la fin du diner, quelqu’un a demandé s’il y avait une autre alternative. « Il n’y a pas d’autre option», a admis M. Deguise. « On est devant un risque, avoue-t-il dans son allocution. Il faut le gérer. D’ailleurs, nous devrons renégocier le contrat avec EBI (Environnement Recyclage et gestion des matières individuelles) en 2026.»
Il faut aussi trouver des solutions à la gestion des matières résiduelles dans les multilogements de même que celles produites par les industries, commerces et institutions.
Autoroute 30
Avec l’agrandissement du Port de Montréal et de Contrecoeur, le préfet de la MRC a convaincu ses 12 autres collègues des MRC de la Montérégie de défendre le prolongement de l’autoroute 30, un projet en suspens depuis bon nombre d’années. « Cela doit être une priorité pour notre région, mais aussi pour toute la Montérégie. »
Les priorités d’une région face à la croissance
Face à l’accroissement de la population dans la région, il faut poursuivre, selon lui, le développement immobilier autant en milieu rural qu’à Sorel-Tracy.
« Cela vient avec des obligations soit l’intégration des nouveaux résidents, assurer le développement du réseau de transport actif et collectif et renforcer notre identité régionale par le soutien à la culture.»
Enjeux sociaux
Le préfet observe aussi que la région doit demeurer à l’affût des enjeux sociaux dont la montée de l’itinérance, la pénurie de logements, l’insécurité alimentaire, le transport collectif. « Une région qui s’enrichit ne doit pas permettre de voir les écarts se creuser dans sa population entre ceux qui ont et ceux qui ont moins. »
« Soyons attentifs aux nuages noirs qui se pointent et soyons conscients de risques, mais n’arrêtons pas nos efforts, ajoute-t-il. Notre région est un partenaire du développement du Québec et c’est le message que nous voulons livrer aux entreprises qui choisiront d’investir chez nous, aux gens qui viendront vivre chez nous. »
« Mais c’est aussi la réalité quotidienne pour des centaines d’entreprises, d’entrepreneurs qui sont déjà dans la région et qui la font vivre avec des milliers de travailleuses et de travailleurs, » a conclu Vincent Deguise.