SorelTracy Magazine - Mardi, 3 Décembre 2024

Mercredi 1 septembre, 2021

Une Chronique de Daniel Lequin

Qu’est-ce qu’il y a après la Coupe Stanley ?

Oh boy !

C’est comme si je recommençais, comme si je me retrouvais aux origines.

J’ai finalement pris ma décision. Je vais courir le marathon de Granby le dimanche 17 octobre prochain. Il deviendra mon 101e.

Il me fait peur. Honnêtement, je me sens vraiment inconfortable.

Après deux ans d’inactivité, hors des événements, la pandémie, mon intervention chirurgicale et deux années de plus au compteur, l’approche est vraiment différente. Je compare cette situation à un joueur de hockey professionnel qui vient de remporter la coupe Stanley et qui doit se préparer à la prochaine saison. Qu’es-ce qu’il y a après que votre objectif ait été atteint ?

Depuis que j’ai repris l’entraînement suite à ma convalescence, je parviens à courir à tous les deux jours. Je me sens bien. Je me considère très chanceux, je vous l’ai déjà partagé. Sauf que je dois travailler fort pour courir un demi, ce que jadis, je complétais régulièrement et dans le confort. Je vous dirais qu’en ce moment, je suis très heureux quand je termine mes 21 km.

Je comprends que ça ne sera plus jamais comme avant.

Cet élan qui me caractérisait avant le 100e s’est envolé et je ne peux malheureusement le rattraper. Alors, j’ai compris des points importants. Tout d’abord, je l’ai accepté. Je me devais de procéder de cette façon pour avancer.

JE VAIS MARCHER

Plusieurs à qui je me confie disent que lors d’une course officielle, on ressent toute l’atmosphère, la présence des gens et que cela peut modifier notre perspective. Je comprends, je l’ai vécu à maintes reprises par le passé sauf que cette fois-ci, je ne pourrai combattre les contraintes de la nature.

Dans les circonstances, j’ai l’impression que je vais devoir marcher quelques kilomètres pour reprendre des forces. Que voulez-vous !

Vous savez que je n’ai jamais fait du chrono une priorité. Je ne porte toujours pas de montre lorsque je m’entraîne, outre quelques exceptions où j’emprunte la montre à Pasquale pour calculer la distance de nouveaux parcours, question de changer la routine de vieux parcours que j’endosse depuis mes débuts, il y a 27 ans, des tracés qui avaient été mesurés par mon ami Gérard Gauthier, un super coureur à l’époque qui a dû mettre ses souliers de course au rancart suite à de sérieuses douleurs au dos.

GRANBY AU LIEU DE BRISTOL

Il y a quelques semaines, je visais un marathon aux États-Unis puisqu’aucun n’était offert au Québec, exception faite du Petit-Train-du-Nord où je ne suis pas inscrit. Bristol, une petite ville du New Hampshire devenait une candidate logique à mes attentes et du même coup, j’aurais pu faire un détour pour visiter ma fille Carole-Anne qui est infirmière au Vermont. Les frontières seront accessibles à quel moment ? Nul ne peut répondre à cette question.

Cependant, avec l’apparition du marathon de Granby, je me suis dit, pourquoi pas chez-nous ? Et je connais les deux organisateurs, Jean Joly et Éric Fleury des Courses Thématiques que j’admire pour leur professionnalisme.

Un autre point qui m’a incité est la durée permise pour compléter le marathon. Lorsque je me suis aperçu que les marcheurs étaient acceptés à la compétition, je me suis dit que j’avais tout le temps nécessaire. Je me suis senti rassuré. Je vous le dis, c’est comme si je repartais à zéro.

Lorsque je regarde derrière moi, souvent je me demande comment j’ai pu courir 100 marathons en vingt ans.

Il faut croire qu’il s’agissait d’une autre époque.

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