31 mai 2006 - Le week-end dernier, le pilote automobile sorelois
Bertrand Plouffe prenait d'assaut le magnifique circuit du
Mont-Tremblant pour la deuxième manche du championnat du Québec des
voitures GTO, GTU et GTX. Le championnat GT regroupait 26 pilotes,
et pour Plouffe, c'était
cependant la première course de sa saison; un calendrier qui lui est
bien personnel, puisque plusieurs décisions au niveau de la
direction du « Championnat du Québec », ont forcé Plouffe à se créer
son propre calendrier, qui mélange des épreuves au Québec et en
Ontario. Une saison « Bertrand Plouffe » qu'il a lui-même baptisé.
Après s'être qualifié 18e sur la grille de départ, Bertrand
Plouffe, qui fait partie de la catégorie GTO, commençait à remonter
le peloton pour se retrouver au 7e rang (toutes catégories), qui est
une excellente position dans son cas. Quand soudainement, au 6e
tour, son moteur rendait l'âme, ce qui mettait fin à sa course.
« J'ai commencé à sentir une vibration, dont
je ne pouvais diagnostiquer. Ensuite, quelques secondes avant la fin
de la vie de mon moteur, j'ai commencé à sentir une perte anormale
de puissance de ma BMW, jusqu'à ce que le show de boucane arrive et
qui m'indiquait que le moteur était atteint. C'est dommage, parce
que j'étais dedans ! », résumait Plouffe après la course.
Cet incident est survenu durant la course de samedi de ce
programme double du circuit des Laurentides, et par conséquent,
Bertrand n'avait guère le choix que de déclarer forfait pour la
course du lendemain, profitant ainsi d'un beau dimanche de course,
et en montagne comme simple spectateur.
En GTO, la victoire revenait à Bernard Franke (10ème toutes
catégories) qui effectuait sa seconde sortie en compétition avec une
toute nouvelle Volvo S60 Challenge. Franke fut vainqueur également
le lendemain.
« Heureusement, ce n'était pas mon nouveau moteur ! »
Sauter un moteur, est une bonne dépense qui met bien souvent la
saison d'une petite écurie, comme celle de Protech Racing,
vulnérable. « J'étais justement à préparer un
nouveau moteur, encore plus puissant, pour ma voiture, mais en
raison d'un manque de temps, j'ai dû prendre mon mulet (moteur) pour
la fin de semaine. C'est justement celui-là qui n'a pas terminé la
course. Je vais donc m'en procurer un autre (mulet), le temps que le
nouveau soit prêt. », expliquait Bertrand. Ce qui entraîne
quand même une dépense de plusieurs milliers de dollars.
Des décisions ...
Une décision bien accueillie par le pilote sorelois fut celle du
reclassement de quelques voitures trop puissantes en comparaison
avec d'autres, dans la nouvelle catégorie GTX (dites extrême).
« Les fusées peuvent donc courir ensemble ! »
disait Plouffe, laissant les voitures de même "gabarit" se mesurer
dans la catégorie GTO.
L'autre décision, c'est celle de ne pas être présent au Grand
Prix de Trois-Rivières. « C'est une année de
transition à la Fédération de Sport Automobile du Québec, et il y a
eu plusieurs décisions qui ont fait en sorte que nous ne serons pas
présents au Grand Prix de Trois-Rivières, et qui nous laissait le
choix entre St-Eustache, Tremblant et Sanair. St-Eustache n'est pas
vraiment une piste pour une voiture comme la mienne, Sanair ne me
donne plus de défis et c'est une piste qui est difficile au niveau
de l'usure des pneus, donc qui me demande beaucoup de budgets pour
courser. Alors, j'ai décidé de faire les épreuves du Mont-Tremblant
et aussi aller courir du côté ontarien. »
Il va sans dire que de ne plus voir le GP3R au calendrier des
épreuves, a déçu un bon nombre de personnes en GT.