Les rumeurs et les informations étaient devenues très fortes en regard à une nouvelle
ligue de hockey senior métropolitaine, ce qui nous a forcés à joindre le principal
intéressé, Jean Cournoyer, ex-propriétaire du Mission de Sorel-Tracy, qui est à
l'origine de ces rumeurs depuis l'été dernier.
Des villes ont été mentionnées : Sorel-Tracy, LaSalle, Laval, Shawinigan, St-Jean,
Ville St-Laurent, et même qu'on lorgne aussi du côté de St-Hyacinthe, qui eux font
encore partie de la LNAH. Le règlement le plus majeur en dit long sur le type de ligue à
devenir, qui dit : "Les deux équipes
doivent s'impliquer dans trois combats au cours de la rencontre, sinon, l'équipe qui
visite perd la rencontre." Aussi, que l'équipe soreloise adopterait le nom des Éperviers
de Sorel-Tracy, bien que rien n'est confirmé pour le moment. Nous avons même
appris que les glaces étaient réservées au Colisée Cardin pour la prochaine saison.
« Je veux ramener le Semipro dans la région métropolitaine !
C'est ce genre de hockey là que le monde aiment ! », confirmait Jean Cournoyer. « Et je
veux partir cette nouvelle ligue avec des Berger, des Laurendeau et des Savaria, qui
sont des vrais gars de Semipro, des gars capables d'attirer du monde au Colisée, qui
montent sur la bande, et qui font du spectacle. Ça nous prend de la rivalité ! »
Du voyagement, le moins possible, expliquait Jean Cournoyer, qui croit pouvoir
compter sur le retour de plusieurs joueurs locaux, qui ne veulent plus quitter la région
pour aller jouer dans l'Est-du-Québec. La ligue serait formée d'équipes dont la distance
ne dépasserait pas une heure de route. « De cette façon, même les
partisans pourraient suivre leur équipe sur la route et remplir l'aréna adverse.»
Sur le plan de la réglementation, Cournoyer opte pour un seul arbitre au lieu de
deux, et veut s'assurer que toutes les équipes parleront la même langue.
« On devra s'asseoir ensemble et essayer de balancer les durs à
cuire dans toutes les équipes. Le problème, c'est quand une équipe veut mettre tous les
durs de son bord. On pourra accueillir un ou deux gros noms de l'extérieur, juste pour
mettre du piquant. Je vais être franc, je vais tout faire pour ramener Mirasty à Sorel,
parce que je veux remplir mon aréna ! On peut mettre le cap salarial à n'importe quel
prix, si j'ai personne pour attirer les foules, ça ne me donnera rien.»
Depuis son intention de former une nouvelle ligue, l'été dernier, le concessionnaire
automobile dit avoir reçu beaucoup d'appels de joueurs et de propriétaires, prêts à se
joindre à lui. « Un calendrier moins lourd, commencer tôt la
saison et finir de bonne heure, ramener les grandes vedettes du hockey senior, et ne
faire qu'une heure de route par semaine pour aller jouer, difficile d'offrir mieux aux
joueurs ! Il faut aussi avoir une parité entre les équipes pour que tout le monde ait
une chance d'avoir du fun, une chance de se battre et que ce soit égal. Si on fait ça,
je pense que ça va devenir du bon Semipro, et on a une bonne chance de réussir. »
Est-ce qu'il serait président de cette ligue ? « Bien sûr que
non, j'aime bien mieux me faire suspendre !, disait-il avec humour. Nous ne sommes pas
encore rendus là, mais on va placer quelqu'un qui a les mêmes idées que nous. »
Cournoyer a cependant voulu préciser qu'il y avait beaucoup de chemin à faire avant
d'annoncer quoi que ce soit. « C'est un long processus, mais ça va
bien ! »
Une chose est sûre, avec la récession annoncée et si le prix du billet n'est pas trop
élevé, il se pourrait bien que les consommateurs de hockey se cherchent ce genre de
divertissements, près de chez eux, au cours des prochains mois.
Départ de Michel Gaudette
Appelé à commenter le départ du commissaire de la Ligue Nord-américaine, Michel
Gaudette, Jean Cournoyer n'était pas surpris par cette décision. «
Pas surpris du tout, Michel vient de s'acheter une concession FORD, dans des années
plutôt difficiles pour le secteur de l'automobile. Il devra y consacrer beaucoup de
temps. Mais, je pense qu'il part avant la tempête. Car, pour un propriétaire d'une
équipe de la LNAH, ça va bien au début de l'année, on vit sur nos commanditaires et nos
billets de saison. Mais, quand on commence à manquer d'argent, après les fêtes, là tout
est de la faute au Commissaire. Michel Gaudette n'est pas fou, et je pense qu'il n'était
pas prêt se faire crier après, encore une fois ! », concluait Jean Cournoyer.