(Jean Doyon, 15 mars 2011) - Il y a quelques
semaines, Jocelyn Thibault,
l'ancien gardien du Canadien et
des Nordiques, avait fait parler
de lui et de son projet de
ramener une équipe de hockey de
la ligue junior majeur du Québec
à Sherbrooke. Tous les Sorelois
s'étaient alors demandés;
pourquoi eux et pas nous ?
Finalement,
les négociations furent de
courtes durées, et Thibault
avait avoué dans un média
sherbrookois, qu’il avait tourné
la page. Thibault était le
porte-parole d’un groupe
d’hommes d’affaires qui s’était
montré intéressé à acheter
l’équipe du Rocket de
l’Île-du-Prince-Édouard, pour
l’installer au Palais des sports
de Sherbrooke.
« Le prix
demandé était exagéré à notre
avis.», avait-il déclaré.
À Sorel-Tracy, le projet de
la relance des Éperviers de
Sorel n'est pas mort, sauf que
l'argent qui a été mobilisé par
les investisseurs pour ce
projet, va se retrouver ailleurs
s'il ne se passe rien d'ici l'an
prochain. C'est ce qu'a laissé
entendre le porte-parole du
comité de relance, l'ancien
président du hockey mineur,
René Cournoyer. (à droite)
« La
demande est là, et comme Jean
Tremblay l'a dit, depuis les
derniers pourparlers avec la
Ligue Junior Majeur, on a jamais
eu d'autres nouvelles depuis. »,
affirmait-il. « C'est une
demande de trois ans, alors il
est clair pour lui (Tremblay),
s’il n’y a aucune nouvelle l'an
prochain, l'argent qui est
réservé à cet effet, servira
pour d'autres projets, notamment
pour son héliport. Ce sont des
hommes d'affaires ces gens-là,
et ça doit toujours continuer. »,
complétait-il.
Au printemps 2010, il y
aurait eu discussion entre les
Éperviers et une équipe de
Bathurst, et selon ce qui
circulait, il y avait un écart
de 1 à 1.8M$, entre le prix
demandé et le prix que l'on
était prêt à payer pour amener
une concession en ville. Ces
chiffres sont à peu de chose
près les mêmes que ceux de
Thibault.
« Faut
être logique, défend Cournoyer,
on est sûrement pas pour payer
plus cher que ce que ça vaut
.... quand même ! Mais, de notre
côté, on a fait nos devoirs, un
bilan financier, une liste des
loges réservées noms, adresses,
e-mail des personnes qui ont
réservé, même chose pour les
personnes qui ont rempli une
demande de billets de saison.
C'est un cahier de 60 pages très
étoffé. »
Autre point, la Ligue ne
permet pas aux propriétaires
potentiels (qui veulent acquérir
une concession), de parler
directement avec des
propriétaires actuels (et/ou en
difficultés).
« Tout
doit passer par la ligue et son
commissaire, c'est comme la LNH.
», disait René Cournoyer.
Sorel-Tracy une ville de
hockey ?
L'étude de rentabilité qui
avait été faite pour la possible
venue des Éperviers de Sorel,
proposait une moyenne annuelle
de 1800 spectateurs par match à
domicile.
Plusieurs
ont émis des doutes sur ces
chiffres, prétextant que le
hockey n'est pas aussi populaire
qu'on le dit à Sorel-Tracy, et
ces doutes se basent également
sur le faible achalandage aux
matchs des Rebelles, de la Ligue
collégiale, et le GCI de la LNAH.
« Il
faut considérer les visites des
Rampart de Québec avec Patrick
Roy, Chicoutimi avec Guy
Carbonneau, ou encore des
joueurs vedette comme Sean
Couturier, ou encore un futur
Sidney Crosby qui s'aligne avec
une équipe adverse. C'est
certain que pour ces matchs-là,
le Colisée va être plein à
craquer ! Ces fortes assistances
compenseront pour les matchs où
il y en aura moins. »
« La
différence, concluait-il, c'est
que le hockey Junior Majeur
attire les familles. Lorsqu'on
va aux rencontres à
Drummondville, on se rend compte
qu'il y a beaucoup de jeunes,
des enfants, le papa la maman,
c'est très familiale, ce que
l'on ne voit pratiquement pas
dans la Ligue Nord-américaine.
Les jeunes voient des vedettes
de la Ligue Nationale à en
devenir, c'est une autre
mentalité, un engouement
différent. Il ne faut pas
oublier non plus que le junior
majeur draine un public de
l'extérieur à chaque match, un
autre aspect intéressant. »