vendredi 07 octobre 2011
Métier : juge
de ligne pour la LNH
Cette
semaine, Jean Morin, originaire
de Sainte-Victoire-de-Sorel,
retourne à son travail, mais pas
n’importe lequel: juge de lignes
pour la LNH (Ligue nationale de
hockey). Sur la glace, il
s’occupe plus précisément de la
mise en jeu, des dégagements et
des hors-jeu.
Le 10 septembre dernier, M.
Morin s’est rendu à un camp de
mise en forme avec ses autres
collègues arbitres.
«Durant la
première journée, on doit passer
des tests médicaux et physiques»,
raconte-t-il. Durant l’été, il
s’entraîne de 5 à 6 fois par
semaine au gymnase de Jacques
Champagne pendant au moins deux
heures trente.
Les critiques
Face aux critiques, Jean Morin
reste très zen.
«On est
humain, dit-il, on ne voit pas
tout. Il faut avoir confiance en
soi. Puis le jeu, ce n’est pas
comme à la télé, nous on ne le
voit qu’une seule fois.»
L’année dernière, il a manqué
plusieurs parties en raison d’un
lancer-frapper qui lui a cassé
la main. M. Morin a déjà reçu un
coup au visage en tentant de
séparer Gino Odjick de son
adversaire.
«Il s’est
excusé. Je le connais depuis des
années au moment qu’il jouait
dans la Ligue de hockey junior
majeur.»
Sept finales de la Coupe
Stanley
Au cours de sa carrière, M.
Morin était sur la glace pendant
les sept finales de la Coupe
Stanley. Cela signifie qu’il est
parmi les quatre meilleurs de sa
profession.
«C’est
tout un honneur»,
commente-t-il, modestement.
Pas de traitement de faveur
Pendant l’entrevue, M. Morin
assure que même si François
Beauchemin ou Marc-André Fleury
viennent de Sorel, il n’y a
aucun traitement de faveur.
«Nous
avons chacun notre travail. Il
faut le faire le mieux
possible.»
Chaque joueur a son caractère,
sa personnalité comme dans
n’importe quelle profession.
Visiblement, M. Morin a toujours
la passion de ses débuts. Une
véritable flamme.
«Comparé
il y a 20 ans, le jeu au hockey
est beaucoup mieux. Les joueurs
sont plus rapides et tellement
habiles. C’est étonnant de voir
le jeu de passes. La rondelle
peut passer entre deux bâtons de
hockey et trois patins. Les
jeunes joueurs d’aujourd’hui
sont vraiment doués et
talentueux.»
La représentante du Sorel-Tracy
Magazine tente de connaître son
club ou son joueur préféré.
«Je n’en
ai pas. Ovechkin, laissera-t-il
échapper, est un bon gars. »
De gauche à droite, Yvan Morin
et Jocelyne Morin, parents de
Jean Morin, Solange Cournoyer,
mairesse de
Sainte-Victoire-de-Sorel. Un
chalet du parc Armand Péloquin
porte désormais le nom de Jean
Morin, une belle inspiration
pour les gens de la région.
Crédit Luc Dionne
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