Retour incertain pour Serge Lafrenière
Les Benjamins échappent les grands honneurs de justesse

4 novembre 2003 - Les Polypus Benjamin disputaient samedi dernier « la Coupe des Anciens Alouettes » dans le cadre des championnats provinciaux.  Le match avait lieu au stade Hébert de St-Léonard.  Un magnifique stade meublé d'une surface synthétique.  Les Polypus rencontraient les Cougars de Lakeshore, et ces derniers l'ont emporté au compte de 45 à 28, sur les Polypus, une différence de 17 points.

Le match a très mal débuté pour les Polypus, le pointage était de 21 - 0 pour Lakeshore, au premier quart.  La nervosité était visible chez nos locaux, et au terme de la première demie, le pointage était de 33 à 12, pour Lakeshore.   La deuxième demie a été à l'avantage des Polypus, et jusqu'à un certain moment, il n'y avait que 11 points d'écarts entre les deux équipes et les Polypus remontaient la pente. 

Plusieurs petits points ont été très coûteux aux Polypus, manque de vitesse lors des courses, difficultés avec les bottés et plusieurs passes incomplètes.  Un bon nombre de supporteurs ont accompagné les Polypus puisqu'un autobus de partisans avait été organisé pour suivre l'équipe.  Ce fut une expérience incroyable pour tous les joueurs et entraîneurs de se rendre à un match ultime de la sorte et peu importe la marque finale, nous pouvons dire bravo à tous. Des médailles d'argent ont été remises à nos Polypus. Il y avait également un petit trophée pour le joueur du match de chaque équipe et Tristan Vandal fut le récipiendaire pour les Polypus. 

Ce qui était un tout petit peu dommage, est que les responsables du terrain, ont chassé tout le monde du terrain très rapidement et immédiatement après la rencontre.  Pas moyen de laisser le temps aux jeunes de vivre ces moments un peu plus longtemps.  Mais, tout le monde était content puisque peu de gens n'auraient cru que les Benjamins auraient été aussi loin lors de ces matchs de séries de fin de saison.

L'instructeur Serge Lafrenière estime que son équipe aurait pu faire mieux, car Lakeshore n'était pas une équipe supérieure aux Polypus.  « La nervosité et les forts vents nous ont dérangés.  On s'est fait prendre à contre-pied, parce que l'une de nos forces était la passe, mais le vent s'est chargé de déranger le ballon à plusieurs reprises.  Même que sur un de nos bottés de dégagement, le ballon est presque revenu de notre bord.  Lakeshore a une bonne défensive, une attaque moyenne, mais nous avons perdu le momentum dès le début du match et nous avons connu une meilleure 2e demie. »  Questionné à savoir la différence de jouer sur un terrain synthétique, Lafrenière a répondu « C'est plaisant, on a pas à se soucier des trous, et les joueurs ont remarqué que le terrain offrait plus d'adhérence. »

Et le bilan de la saison, pour Serge Lafrenière c'est une saison un peu décevante.  « Sur 36 joueurs, nous avions environ 25 joueurs qui étaient relativement recrus.  Plusieurs ont progressé, d'autres moins, on a fait jouer tout le monde, ça c'est sûr.  Mais on dit que la saison est aux jeunes et les séries sont aux coachs, alors durant les séries on y est allé avec les joueurs d'expériences.  Plusieurs joueurs ont appris cette saison, à jouer avec la douleur, et c'est peut être pour ça que l'on s'est rendu aussi loin.  C'est en équipe que ça se passe au football.  Mais je suis fier de l'équipe, puisque de mémoire, c'est la première fois qu'une équipe des Polypus arrive à se rendre à une finale provinciale. »

Retour incertain pour Serge Lafrenière
Quel fut ma surprise d'entendre une hésitation, à la question du retour comme pilote des Benjamins pour la prochaine saison de printemps. « Voilà maintenant 16 ans que je suis entraîneur de football, j'y mets beaucoup de temps, en fait tout mon temps libre, et je pense que je vais prendre un recul ou une année sabbatique.  Je suis policier dans la vie de tous les jours et lorsque je suis en congé, je fais du football.  J'ai besoin de temps pour ma famille et même un peu de temps pour moi.  La relève est excellente au niveau des entraîneurs, je pense à Martin Roy, Emmanuel Fredette, Michel Matte, pour ne nommer que ceux-là, qui pourraient être prêts pour ce travail.  Mais, mon retour est peu probable. »

Jean Doyon
Source : Benoît Laplante