Effectuez une recherche
Lundi 6 mars, 2023
Par Caroline Champigny
Tu me nuis man
(Caroline Champigny) – Tu me nuis quand tu dis qu’il n’y a pas de journée de l’homme ! Je te réponds « oui, il y en a une c’est le 19 novembre et ça fait 24 ans qu’elle existe alors ce n’est pas nouveau. »
Tu me marches sur les pieds quand tu dis que la sensibilisation par la publicité contre la violence conjugale ne s’adresse qu’aux hommes. Ça veut pas dire que la femme n’est pas violente, ça signifie que le problème est plus criant de son côté.
J’ai jamais bardassé d’objets ou d’animaux, mais j’ai été en présence de beaucoup d’hommes (pas de ma famille) qui le faisaient. J’ai eu peur. Pis ça, la peur, c’est dur à combattre et je pense que je n’y arriverai jamais. Même si l’homme le plus violent que j’ai connu est décédé, sa violence n’est jamais morte, elle est restée dans un recoin de mon âme. Ça m’aide à être alerte.
Je formule cette crainte de la violence et de son escalade avec des mots et j’enseigne à mes filles à le faire. Je leur offre une paire de ciseaux. Je vais leur apprendre à couper le lien avec les hommes ou les femmes violents/es plutôt que se déchirer. Je vais leur apprendre à découper sur la ligne juste avant d’aller trop loin dans leur colère, reconnaître cette limite. Je leur montre à découper des cœurs, des fleurs, des papillons et des arc-en-ciel parce que la vie de femme est belle et quand on cultive cette beauté… elle reste.
Je dépose mon cell, je prends ma paire de ciseaux et je découpe des femmes, de toutes les couleurs, de toutes les formes … La nature m’a attribué un sexe à la naissance et elle est bien tombée…je l’aime. Je veux que la femme avance, dans ses droits, dans sa beauté !
Bonne journée des femmes !
Caroline Champigny native de Sorel-Tracy