SorelTracy Magazine - Lundi, 21 avril 2025

Lundi 14 avril, 2025

TEXTE COMPLET

Un débat majoritairement à saveur nationale dans Bécancour-Nicolet-Saurel-Alnôbak


(Stéphane Martin, 14 avril 2025) – C’est lundi soir qu’avait lieu le débat des candidats à l’élection fédérale dans Bécancour-Nicolet-Saurel-Alnôbak à l’auditorium Guy-Bélanger du Cégep de Sorel-Tracy.

Comme le veut la tradition sur la scène nationale, les organisateurs ont sollicité la participation des candidats des partis représentés aux Communes à la dissolution de la Chambre.  Ainsi, Yanick Lapierre du Parti Vert, Louis Plamondon du Bloc Québécois, Michel Plourde du Parti conservateur du Canada et Pierre Tousignant du Parti libéral du Canada y ont croisé le fer tandis que Tommy Gagnon du Nouveau Parti démocratique a décliné l’invitation.

Dans un contexte économique critique engendré par les sautes d’humeur du président des États-Unis, il était à parier que le débat allait déborder des limites de la circonscription. Malgré des questions qui ouvraient la porte à débattre sur des enjeux locaux, les candidats ont choisi, à plusieurs reprises, de se transporter à Ottawa afin de revisiter l’histoire politique des dernières années ou de tenter de déterminer lequel de leurs chefs respectifs était le mieux placé pour affronter Donald Trump.

Seul le candidat libéral, Pierre Tousignant, a véritablement recentré le débat sur les enjeux régionaux, en citant à plusieurs reprises les noms de différents acteurs économiques et en illustrant ses propos par des exemples concrets de réussites dans la région. Le député sortant, Louis Plamondon, a souvent ramené les discussions vers les intérêts du Québec, tandis que le conservateur Michel Plourde tentait de rallier l’électorat à son chef, Pierre Poilievre. Quant au candidat du Parti vert, Yanick Lapierre, parachuté dans la circonscription, il a peiné à démontrer une connaissance suffisante du territoire.

Ce qu’ils ont dit….

Au sujet de l’aide aux entreprises :

Michel Plourde du Parti conservateur du Canada

« Le Parti Conservateur du Canada a toujours eu comme politique de travailler avec les acteurs du milieu. […] On préconise de s’asseoir avec eux [les grandes compagnies canadiennes productrices d’acier et d’aluminium] pour faire un plan stratégique et déterminer comment on va négocier avec le locataire de la Maison-Blanche. On va travailler avec les gens du milieu », Michel Plourde du Parti conservateur du Canada.

« Le plan de Monsieur Carney est très clair, on doit ramener les PME en région, on doit encourager les PME existantes et on doit créer de l’emploi pour être autonome. […] Il y a beaucoup de gens dans la région qui ont de très bonnes idées. […] Ils ont amené le chantier naval à Sorel. Ce qui est la plus belle chose depuis la Seconde Guerre mondiale. On doit les appuyer », Pierre Tousignant du Parti libéral du Canada.

Louis Plamondon du Bloc Québécois

« Que l’on envoie Monsieur Carney, Monsieur Poilievre ou le Pape pour rencontrer Monsieur Trump, il n’y aura rien qui va se passer parce que le lendemain, il va changer d’idée […] Les grandes entreprises ont de gros fonds pour venir à bout de cette crise, mais ce sont les sous-traitants que nous devons soutenir par des programmes de bonification à l’assurance-chômage et par des prêts aux entreprises sans intérêt », Louis Plamondon du Bloc Québécois.

« Moi je viens de la Côte-Nord avec de grosses alumineries et de grosses usines de fer. […] On doit être présents sur le terrain pour trouver des solutions pour en sortir. […] Il faut être proactifs et non pas réactifs », Yanick Lapierre du Parti Vert.

Au sujet de l’adaptation aux changements climatiques :

« La recherche c’est très important pour aider les entreprises comme Rio Tinto ou la QIT. Ce n’est pas normal qu’à Saint-Joseph-de-Sorel, et probablement un secteur de Tracy, qu’il y ait de la poussière à ne plus finir. Cette poussière-là, dites-vous qu’on la respire », Yanick Lapierre du Parti Vert.

Pierre Tousignant du Parti libéral du Canada.

« Ce qui est important, c’est de les amener sur la table ces dossiers-là et de les régler. Quand tu es dans un gouvernement au pouvoir, tu peux régler ces problèmes-là. Tu peux régler le problème [de poussières au centre-ville] de Richardson. Tu appelles le patron, pas celui de Sorel, mais le patron qui est à Winnipeg. Tu le fais venir dans ton bureau et tu règles le dossier. J’ai travaillé des années dans le Nord au Nunavik et s’il y avait une poussière noire qui sortait d’un minéralier de 60 000 tonnes sur la neige, les Inuits arrêtaient le projet. C’est pas mal plus facile régler ce problème-là, que ceux dans le Nord, je peux vous le dire », Pierre Tousignant du Parti libéral du Canada.

« Économie et environnement ne devraient jamais être des champs opposés. […] Développer des technologies en environnement, on souhaite ça au Parti Conservateur en finançant les recherches et développements pour avoir des résultats tangibles dans notre cours. Comme député, on est les yeux de notre parti dans notre comté. […]  Il faut mettre le temps qu’il faut pour régler », Michel Plourde du Parti conservateur du Canada.

« Il y a eu des efforts incroyables chez Rio Tinto Fer et Titane. Quand je suis arrivé à Ottawa en 1984, cette compagnie-là était toujours nommée parmi les pires grands pollueurs au Canada. Et aujourd’hui, les spécialistes citent en exemple cette industrie. […] Lorsqu’ils prenaient l’eau du fleuve, ils la rejetaient toute polluée. Maintenant, ils prennent l’eau du fleuve pour refroidir les fours et lorsqu’elle est retournée, on pourrait la boire. Parce qu’ils ont ajouté des usines de filtration. […] C’est un bel exemple d’entreprise qui veut arriver à zéro pollution d’ici une dizaine d’années », Louis Plamondon du Bloc Québécois.

Au sujet du rôle d’un député fédéral

« Depuis 40 ans, j’ai toujours été à l’écoute de citoyens d’un bout à l’autre du comté. Je pense que le rôle d’un député c’est de porter à Ottawa les revendications et les demandes de la population et ce rôle-là, je pense l’avoir bien accompli. […] Nous sommes reconnus comme le parti le plus discipliné, le plus présent et le mieux préparé », Louis Plamondon du Bloc Québécois.

« La bonne gouvernance est de respecter tous les acteurs et tous les niveaux de gouvernement. […] On ne peut pas s’immiscer dans les affaires des autres, mais on peut appuyer par contre. Ici, on a un bel exemple de gouvernance quand on regarde le projet maritime. Il faut saluer les gens du milieu, de la MRC. […] C’est la première fois qu’on voit une cohésion si forte. Ils ont besoin d’un représentant à Ottawa qui va être là pour eux tout le temps. Pour chaque besoin qu’ils auront, ou pour parler à un ministre. Ce n’est pas tout à fait comme ça que ça fonctionne présentement. Il faut qu’ils remplissent des formulaires », Pierre Tousignant du Parti libéral du Canada.

« Au niveau national, il faut réduire de 25% la paperasse et enlever les programmes inutiles qui coûtent beaucoup d’argent aux citoyens et qui ne règlent rien du tout. […] Dans le comté, ce que j’entends faire comme député c’est d’être sur le terrain avec les maires, les citoyens. […] Je prends un engagement de faire 3 ou 4 fois par année les samedis du député. On fera des tables sectorielles pour écouter les gens », Michel Plourde du Parti conservateur du Canada.

Yanick Lapierre du Parti Vert

« Moi j’ai trois mots : Facilitateur, l’écoute active et la présence auprès de vous. Je n’irai pas m’ingérer dans vos affaires. Cependant, mon oreille va être là pour monter à Ottawa », Yanick Lapierre du Parti Vert.

Rappelons que le vote pour cette élection fédérale aura lieu le 28 avril, au terme de 36 jours de campagne, soit le minimum prévu par loi.

Cliquer ici pour écouter ou réécouter le débat tel que présenté sur les ondes de CJSO.

Lecteur audio

Le modérateur de la soirée était Denis Marion de CJSO

Publicité

Publicité

Publicité