Effectuez une recherche
Jeudi 3 mars, 2022
Navigation sur le Richelieu :
Une nouvelle demande sera présentée à Transports Canada
Jeudi 3 mars 2022 – Les municipalités de Saint-Antoine, Saint-Charles, Saint-Denis et Saint-Marc–sur–Richelieu ont demandé au député de Pierre-Boucher–Les Patriotes–Verchères, Xavier Barsalou-Duval de redéposer une demande en leur nom à Transports Canada à la suite de l’adoption de leurs résolutions réitérant leur volonté de voir mise en place une réglementation sur leur tronçon de la rivière Richelieu.
« Nous avons fait notre travail. Ce sera maintenant au tour de Transports Canada d’évaluer le dossier et de trancher. De notre côté, nous nous engageons à mettre en place la réglementation qui en découlera », affirment Jonathan Chalifoux, Julie Lussier, Jean-Marc Bousquet et François Berthiaume.
« Nous avons déjà eu plusieurs échanges avec Transports Canada. J’estime que d’ici quelques semaines, nous devrions être en mesure d’avoir réuni et mis en forme toute la documentation requise pour procéder au dépôt », a déclaré Xavier Barsalou-Duval.
Rappelons que dans sa première mouture, le règlement aurait limité la vitesse des embarcations à 10 km/h et interdit les sports de glisse en tout temps sur le tronçon de 20 km. Le compromis soumis à l’approbation des quatre conseils actuels se lisait ainsi :
• De limiter la vitesse à 10 km/h à 50 mètres des berges afin de réduire la destruction des herbiers aquatiques, diminuer l’effet de l’érosion et offrir un espace où les vagues sont moindres pour les usages non motorisés ;
• De limiter la vitesse à 10 km/h afin de faciliter la cohabitation des usages et de réduire la mise en suspension de sédiments dans certains secteurs clés comme les descentes municipales, les traverses, les zones écologiquement sensibles et la prise d’eau de l’AIBR ;
• D’interdire la pratique de sports de glisse dans les zones à 10 km/h ainsi que dans les heures de grande affluence, soit les samedis et dimanches entre 13 h et 17 h ;
• D’interdire complètement les embarcations motorisées entre les Îles Jeannotte et aux Cerfs, lieu de reproduction du Chevalier cuivré ;
• D’établir une vitesse de 50 km/h dans les zones non spécifiées.
Trois des quatre conseils municipaux ont appuyé ce compromis. Sans s’y opposer, les élus de Saint-Denis ont quant à eux exprimé leur volonté de voir un règlement être appliqué sur le tronçon concerné et demandent à Transports Canada d’en déterminer les détails avec toute leur rigueur et leurs compétences en la matière.
Soulignons aussi que les marinas et représentants des associations de nautisme motorisé se sont engagés publiquement à appliquer une série de mesures de sensibilisation auprès de leur clientèle dès cet été, et ce, quel que soit le dénouement de la réglementation.
« L’exercice s’est révélé plus long que prévu, mais il aura permis à des centaines de personnes de s’exprimer et de prendre conscience des enjeux liés à la navigation sur le Richelieu lors des différentes rencontres organisées par les municipalités. Citoyens engagés, plaisanciers, riverains ou marinas : on peut vraiment dire que tout le monde a eu la chance de se faire entendre », indiquent les quatre maires.
« Tout au long de la démarche, nous avons senti un intérêt grandissant de la part des municipalités avoisinantes. Les MRC de La Vallée-du-Richelieu et Pierre-de-Saurel ont même adopté des résolutions d’appui. La demande ne porte que sur 20 km, mais la rivière a plus de 130 km de long. Ce n’est pas la fin de la discussion. Il reste encore beaucoup de travail à faire sur le Richelieu et cela va bien au-delà de la navigation », conclut monsieur Barsalou-Duval.