(Stéphane Martin, 19 septembre 2024) – Luc Arnold participe depuis plus de 25 ans à diverses compétitions de chiens rapporteurs. Au mois d’août dernier, le Sainte-Annois s’est rendu à l’Île-du-Prince-Édouard, en compagnie de sa chienne Casa, afin de tenter sa chance dans la catégorie Maître national.

Il s’agissait d’une première expérience sur la scène nationale pour l’homme et son chien âgé de 4 ans et demi. « Il y avait 51 chiens d’inscrits. C’est extrêmement valorisant de se retrouver avec les meilleurs compétiteurs au pays. C’est une compétition qui se déroule sur 5 jours, c’est très exigeant pour le chien et pour le chasseur. Les chiens doivent rapporter les oiseaux selon différents scénarios de chasse. Il y a des oiseaux de cachés sur terre comme dans l’eau. D’autres parcours consistent à observer la réaction du chien quand un oiseau apparaît. Il y a des faisans qui sont dissimulés dans des cages dont la porte est contrôlée électroniquement. Lorsque la cage est ouverte et que l’oiseau s’envole, le chien doit se mettre immédiatement en position assise. C’est comme à la chasse, le chien doit rester au sol pour éviter d’être blessé par l’arme à feu et pour voir l’oiseau tomber au sol », explique Monsieur Arnold.

« Pendant une semaine, nous vivons sur l’adrénaline. La moindre erreur peut nous disqualifier. C’est difficile parce que l’on n’a pas le droit de toucher à notre chien. Le seul moyen de contrôle que nous avons est le sifflet et les gestes que l’on fait. Si l’on dit au chien d’aller à droite et qu’il s’en va à gauche, ou si on lui ordonne d’arrêter de courir et qu’il continue, c’est considéré comme un refus d’obéissance et tu perds des points. »

Casa et son maître ont livré de bonnes performances, mais ne sont pas revenu de l’Île-du-Prince-Édouard avec une médaille.  « Malheureusement, ma chienne est tombée en chaleurs lors de la dernière journée de compétition. À partir de ce moment, elle n’écoutait plus rien et nous n’avons pas été en mesure de conclure notre parcours. Mais l’expérience demeure extrêmement enrichissante. Je ne participerai pas à la compétition nationale de l’an prochain en raison du déplacement que cela implique en Colombie-Britannique. Je serai cependant du rendez-vous de 2026 à Kingston en Ontario », se promet Luc Arnold.