(Stéphane Martin, 13 décembre 2024) – Une vigie des agents de la paix en services correctionnels a eu lieu ce vendredi devant l’Établissement de détention de Sorel-Tracy. Cette manifestation visait à soutenir l’agent qui a été grièvement blessé au début du mois de décembre après avoir été tabassé par un détenu.

« Il est toujours hospitalisé, mais il prend du mieux tranquillement. Aujourd’hui, c’est un message que l’on envoie au gouvernement dans un contexte où l’on observe une hausse de la violence dans nos établissements de détention. […] Les personnes incarcérées ont d’ailleurs beaucoup plus facilement accès à des armes ou des dispositifs de communication qu’ils ne l’ont jamais été par le passé », laisse savoir le président national du syndicat des agents de la paix en milieu correctionnel du Québec, Mathieu Lavoie.

Mathieu Lavoie

« L’arrivée massive des livraisons par drone, l’augmentation des interventions en lien avec la possession d’objets illicites et les multiples règlements de compte entre groupes criminalisés font partie intégrante d’un métier à risque parfois méconnu du grand public », ajoute-t-il.

Toujours selon le président national du syndicat, l’agression dont a été victime l’agent de Sorel-Tracy a fait naître un sentiment d’insécurité croissant parmi les agents de la paix en services correctionnels de la province. « La crainte d’être une prochaine cible peut venir nous hanter puisque nous sommes constamment en hypervigilance. Le taux d’absentéisme ne cesse de s’alourdir puisque la charge mentale devient difficile à moyen et long terme. Il est difficile de penser que l’on finira peut-être nos heures de travail à l’hôpital comme patient. […] Il est temps que le ministère de la Sécurité publique comprenne qu’on doit raffermir les règles en détention parce que la population carcérale n’est plus la même », de conclure Mathieu Lavoie.

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