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Mardi 14 mars, 2023
Présence du Bloc Québécois à Sorel-Tracy
Yves-François Blanchet et Louis Plamondon en soutient aux grévistes d’Océan remorquage
(Jean Doyon, 14 mars 2023) – Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, tenait un point de presse ce matin, au coin de la rue Reine et de la rue du Fort à Sorel-Tracy (en face du bureau d’Océan Remorquage) pour appuyer les 8 matelots de la compagnie Océan Remorquage qui sont en grève depuis le mois de juin dernier et qui demandent au gouvernement de déposer un projet de loi anti-briseurs de grève, tel que promis pendant la campagne électorale.
M. Blanchet était accompagné du député de Bécancour – Nicolet – Saurel, Louis Plamondon, de la députée de Thérèse de Blainville, Louise Chabot, et de plusieurs syndiqués qui appuient également les grévistes.
Les matelots d’Océan remorquage sont en grève depuis juin dernier. Chaque jour, des travailleurs de remplacement franchissent la ligne de piquetage pour aller effectuer le travail normalement effectué par les grévistes.
Le Chef du Bloc a réitéré la nécessité qu’Ottawa adopte sans plus tarder une loi anti-briseurs de grève afin de protéger le droit légitime de négocier des travailleurs.
« C’est tellement préhistorique cette approche-là de permettre à un employeur de dire « Si ce n’est pas toi, ça va en être un autre ! » Cela ni complètement le principe de la représentation collective, de la négociation équitable. Présentement, il y a une loi qui doit cheminer, le ministre a dit qu’il était prêt à le faire avant la fin de l’année, on va lui mettre énormément de pression. Ce n’est pas normal de nos jours que l’on ne puisse encore simplement dire à des travailleurs syndiqués, « Tassez-vous, je vais mettre quelqu’un d’autre et je vais mettre du monde à la porte pour vous empêcher de nuire ».», déclarait Yves-François Blanchet au STM.
Il ajoutait que les travailleurs et travailleuses doivent être traités avec respect. « Il est urgent que le gouvernement adopte, tel qu’il l’avait promis, une loi pour protéger leur droit de négocier »
De son côté, Louis Plamondon était en pays de connaissance ce matin, surtout que la loi anti-briseurs de grève, il la connait bien. « La première loi anti-briseurs de grève c’était en 1987 et c’est moi qui l’avais déposé à Ottawa. J’avais eu des réactions dans les journaux anglophones qui disaient: « Mais qu’est-ce que c’est que cette loi-là ? ». Et pourtant, quelques années plus tard, la Colombie-Britannique accueillait la même loi que nous avons au Québec. », se rappelait-il.
Selon M.PLamondon, la loi anti-briseurs de grève a créé un équilibre au Québec entre les différentes forces et une paix industrielle.
« Ce n’est pas normal que ces 8 personnes en grève soient remplacées par des gens que l’on paye trois fois le prix qu’ils demandent de l’heure, que rien ne se passe, et que les compagnies internationales peuvent faire ce qu’ils veulent. L’entreprise continue de faire des profits plutôt que d’être assis à la table des négociations pour parvenir à une entente juste et équitable pour les travailleurs. Une loi comme celle-là protégerait tous les travailleurs qui sont de juridiction fédérale. Le parti Libéral s’est engagé à le faire à la dernière élection, alors c’est pour ça que nous mettons beaucoup de pression. », expliquait M.Plamondon au STM.
Le Chef du Bloc a conclu dans le même sens en disant : « Ottawa doit adopter une loi maintenant pour régler l’injustice. Notre députée Louise Chabot, porte-parole en matière de Travail, a fait un excellent travail en ce sens en déposant C-276. Si le gouvernement a une réelle la volonté d’agir, il peut aussi déposer rapidement sa propre mouture. Si celle-ci respecte l’esprit des demandes des groupes syndicaux du Québec, il aura l’appui du Bloc Québécois afin de mener à une adoption dans les plus brefs délais »
Le Syndicat des Métallos était heureux d’accueillir les représentants du Bloc Québécois
Luc Laberge, le représentant syndical des Métallos, a fait valoir que l’appui des élus fédéraux est particulièrement important. « Les négociations sont affectées par l’absence de loi anti-scabs au fédéral. Le Bloc Québécois est un allié pour revendiquer l’adoption rapide d’une telle loi »
« On est en grève pour des salaires et des horaires de travail décents. On sait que si on avait été sous juridiction québécoise, ça ferait longtemps que le conflit aurait été réglé. Mais comme l’entreprise peut avoir recours à des scabs, elle est moins affectée par le conflit et fait traîner les choses », constate le porte-parole des grévistes, Pascal Delisle.